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Jean-Marc Rouillan confesse ses regrets, sans mettre son passé aux oubliettes, ni verser dans le confort bourgeois de la contrition.
- 1 - Je regrette qu'on puisse me croire sans regrets. De quoi serait fait un homme ne connaissant jamais la mélancolie de ce sentiment ? L'étiquette me colle à la peau.
- 5 - Je regrette chaque jour de prison. Moi qui, pour notre cause, ai passé plus d'un quart de siècle derrière les murs. Bientôt vingt-huit années... Vingt-huit fois 365 jours. Sans compter les années bissextiles ! Je vous fais grâce de tous les 29 février de ma vie derrière les barreaux.
Une année-lumière « correspondant à la distance parcourue par la lumière dans le vide en une année, soit env. 9,461.1015 mètres, ou 0,307 parsec ». Mais comment établir scientifiquement la teneur de l'année-carcérale ?
- 7 - Je regrette de ne pas avoir saisi - à chaque instant - le fil du temps à sa juste valeur passagère.
- 13 - Je regrette de ne pas avoir marché vers mon destin avec plus de rigueur et de vigueur. Il me semble pourtant que je n'ai pas traîné en chemin. Incendiaire à seize ans. Braqueur et prisonnier à dix-sept. Recherché dans deux pays à dix-huit. Condamné à mort par des militaires à vingt-deux. Gracié, amnistié et libéré à vingt-quatre... J'ai vécu sur la crête des vagues de temps passionnés. Le regard aiguisé par les rêves. Le coeur empoisonné de justice. Les mains armées d'une conscience aveuglante.
- 194 - Je regrette d'avoir dû rappeler ces principes élémentaires à tous ceux qui traquent mon repentir pour conforter l'histoire officielle, politique et judiciaire.
Série d'aveux indéniables et de souvenirs carcéraux, politiques, amoureux, militants, littéraires, cinématographiques, révolutionnaires et enfantins enfin délivrée avec une bonne foi irréprochable par cet ancien membre du groupe Action directe, qui joue avec ce que ses juges attendent de lui. Écrits au printemps 2010 (sur le modèle du Je me souviens de Pérec), alors qu'il venait de passer à Marseille sa première année en semiliberté de vingt ans, ce texte a été revu pour son édition.
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