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« Tout le monde m'appelle Jo. Mon frère, ma soeur, mon oncle, ma tante.
Je déteste.
Jo, c'est un raccourci pour ne pas flâner en chemin, c'est le dernier des frères Dalton, un boxeur, une peluche, un chien, mais ce n'est pas Georgia.
Pour aller vite, ma mère aussi m'appelle Jo. Georgia c'est trop long a` dire, et il y aurait tant a` dire.
" Jo, mets ta chemise ! Tu es très jolie avec." Ça aussi je déteste.
Si j'avais pu ne pas être jolie, rien, peut-être, ne serait arrivé.» Georgia aurait dû rester, pleurer. Pleurer sa mère. Cette mère dont elle a attendu, espéré, pendant plus de trente ans, un geste, un mot. Cette mère pour qui aujourd'hui, elle revient à l'Hôtel du Bord des vagues où justement tout est arrivé. Elle rejoint sa famille qui ne sait rien. Mais voudra-t-elle vraiment savoir ?
J'ai eu le plaisir d'accueillir "Je ne veux pas être jolie" de Fabienne Périneau dans ma bibliothèque !
Ce roman a reçu le prix de l'été. C'est un livre qui ne peut pas laisser indifférent...
Tout d'abord, la couverture, le titre, donne tout de suite le ton. On sait que l'irréparable sera commis. Ce titre a également intrigué ma petite puce de 8 ans et m'a permis de lui rappeler que son corps appartient à elle seule et que personne ne peut y toucher sans son accord. Car en tant que maman, ne devons-nous pas écouter et protéger nos enfants ?
Hélas, ce n'est pas le cas de la maman de "Jo" qui choisi le silence pour protéger toute la famille, qui fera de sa jolie petite fille une enfant vitrine avec toujours de beaux habits fait sur mesure qui les éloignera l'une de l'autre.
Mais si on souffre avec l'héroïne du comportement de sa mère, on se souci de sa cousine, on se désespère des réactions d'incompréhension de sa famille et de tous ces silences volontaires.
Un livre poignant !
Giorgia est une jeune femme aimante mais révoltée, à vif.
Elle aime tendrement ses deux enfants, passionnément son amoureux, énormément son travail.
Mais en elle, une grande colère est tapie.
Contre qui ?
Sa mère vient de mourir et remontent en elle les souvenirs de l’été de ses huit ans.
Que s’est-il passé ?
Elle en veut terriblement à sa mère, à sa famille.
Mais de quoi ?
J’ai beaucoup aimé Georgia, sa souffrance, sa force de vie.
Elle mène son combat seule, envers et contre tout.
C’est bien écrit
C’est bien construit.
C’est émouvant, poignant.
*Les réponses à nos questions ne viennent qu’en fin de livre.
Une très belle découverte pour ce roman qui aborde des sujets forts et dérangeants.
La narratrice, Jo, raconte son histoire, et des anecdotes de son enfance. Simple, direz-vous. Sauf que dans ces yeux d’adulte qui ne pleurent plus, on ressent que son histoire n’a pas toujours été tranquille. Plus on avance dans la lecture, qu’on découvre que les petites failles qu’on percevait sont en réalité des crevasses, de celles qui ne se referment vraiment jamais.
Des secrets de familles tus : que représente aujourd’hui une souffrance d’enfant susceptible de briser l’image d’une famille unie ? pas grand-chose au final. Trop d’adultes se retranchent derrière ces mots « bah, ça lui passera, elle oubliera, puis la famille reste la famille ! »
Ce roman aborde avec beaucoup de froideur des sujets encore tabous de notre époque, et notamment, celui des droits de l’enfant.
Le regard de Jo adulte est pétrifiant, tellement la petite flamme qui l’animait enfant s’est éteinte, bien trop tôt.
On ressent le malaise, l’injustice, une envie de révolte, et de frustration face à notre impuissance à aider Jo.
Fabienne Perineau pointe du doigt ce qu’on cherche à dissimuler : l’apparente simplicité de l’écriture contraste avec la violence du contenu, ce qui le rend d’autant plus percutant. C’est poignant, révoltant, émouvant à la fois.
COUP DE CŒUR
Magnifique roman de cette rentrée littéraire dont j'ai très envie de vous parler.
Pourtant, dans ce livre, il est question d'un sujet grave et malheureusement, encore très actuel dans notre société.
La mère de Georgia vient de mourir et sa famille se retrouve pour la sépulture.
Seulement, cet événement va faire remonter des souvenirs insupportables,
un terrible secret inavoué que Gergia a tu pendant toutes ses années.
L'été de ses 8 ans, sa vie bascula.
Pour ne pas spolier l'histoire, je n'en dirai pas plus...
C'est un roman percutant sur les relations familiales et sur des actes inacceptables de la part d'adultes.
Les non-dits et les secrets qui détruisent et anéantissent ceux qui les subissent.
Pour Georgia, nier ou "fermer les yeux" est désormais inacceptable !
J'aimerai vous dire combien ce roman est bien écrit, d'une élégance, d'une retenue et d'une émotion rare.
Des thèmes forts et essentiels sont abordés d'une manière très subtile, bouleversante et à la fois criante de vérité.
L'écriture est d'une beauté renversante, poétique et délicate.
C'est un texte puissant et très lumineux, porteur d'espoir...
C'est sans aucun doute, l'un de mes coups de cœur de cette rentrée littéraire et je regrette vivement qu'il ne soit pas mis plus en avant !
J'espère que vous aurez envie de le lire suite à ma chronique.
C'est un texte sur la résilience et sur la renaissance après avoir subi l'indicible.
Vous l'aurez compris, Je ne veux pas être jolie est un ouvrage très réussi et je vous invite vivement à votre tour à le découvrir.
C'est tout ce que j'aime dans la littérature contemporaine !
Une lecture percutante et d'une grande sensibilité.
Je vais m'empresser de lire son premier roman : Un si long chemin jusqu'à moi.
https://leslecturesdeclaudia.blogspot.com/2020/03/je-ne-veux-pas-etre-jolie.html
Georgia, que tout le monde appelle Jo, ce qu'elle déteste, soigneuse d'arbres, divorcée, deux enfants, un nouvel amour, vient de perdre sa mère des suites d'une longue maladie.
Elle ne pleure pas, reste en apparence de marbre et pourtant ça bouillonne à l'intérieur d'elle-même car cette perte fait remonter à la surface des peines, des douleurs, des traumatismes de l'enfance qui n'ont jamais pu être exprimés.
Depuis le départ de son père pour une autre femme, alors qu'elle avait huit ans, sa mère s'est refermée sur sa douleur; elle a attendu en vain câlins et gestes tendres de cette mère froide et distante; elle a quémandé de l'amour et de l'écoute qu'elle n'a jamais reçus. Sa mère meurt sans que le lien mère-fille se soit retissé. Georgia a besoin d'extérioriser par la parole le traumatisme qu'elle a subi à huit ans et qui l'a indélébilement marquée, elle veut se libérer auprès de son frère et de sa sœur de ce poids mais ils veulent qu'elle se taise car la sacro-sainte famille en serait détruite. Sa douleur est à nouveau niée par ceux qui sont les plus proches d'elle. C'est un ami de la famille qui va lui permettre de comprendre l'histoire de sa mère, tellement insupportablement semblable à la sienne, qu'elle ne pouvait pas soulever le couvercle de plomb sous lequel elle avait enfoui son propre traumatisme. Georgia se sent enfin libérée, elle peut pardonner à sa mère et vivre totalement sa vie.
Le métier de Georgia est une métaphore de ce qu'elle ressent; elle a, comme les arbres malades, besoin d'être soignée, d'être sauvée; quand un arbre est trop atteint, elle doit l'abattre pour que le mal ne se répande pas aux autres arbres; c'est aussi ce qu'elle doit faire avec le secret qui doit être extirpé pour que ses enfants ne soient pas atteints.
Le raccourci de son prénom, Jo, qu'elle rejette avec force, est aussi symbolique de ce qu'elle ressent; c'est comme si elle n'était pas complète, comme si son identité était niée et cela lui devient de plus en plus insupportable au fur et à mesure que son besoin d'être reconnue augmente.
La quête éperdue de l'amour d'une mère est magnifiquement rendue par Fabienne Perineau, tout en pudeur mais avec une grande intensité émotionnelle. Le style est percutant, vif, sans fioriture, à fleur de peau au plus près des émotions de Georgia, enfant puis adulte.
Un beau roman sur un sujet difficile.
Un sujet à la mode, rebattu. Pourtant, j'ai été surpris par la sensibilité de l'auteure.
Justesse de l'analyse des sentiments. Justesse de l'hypocrisie familiale. Car la mère savait, la tante savait, l'oncle savait. Cet oncle Frank si gentil ! Alors n'allons pas remuer de vieilles histoires ! Et puis, d'abord, pourquoi tu l'as pas dit avant ? C'est un peu tard pour en parler, non ?
Une omerta se referme sur la victime qui devient l'emmerdeuse de service. On a autre chose à faire. Il faut savoir ce que l'on fait des meubles durant le déménagement, ça oui, c'est important. Mais une histoire aussi vieille ! S'il faut revenir sur tous les détails de la vie, on n'en finirait pas.
Et d'abord, pourquoi tu l'as pas dit avant. maintenant c'est un peu tard, non ? Et puis l'oncle Frank, il est si gentil ! Regarde tout ce qu'il fait pour nous ! Et qui nous dit que tu n'inventes pas cette histoire ?
En tant qu'ancien éducateur spécialisé, j'ai souvent été confronté à ce déni généralisé de la société face au viol des enfants. Victimes de l'omerta et victime du doute. La triple peine. Douleur de l'insupportable, solitude infernale et accusation de dérangement du statut quo. Ben oui, ça dérange de révéler que le père ou l'oncle ou le voisin a fait ça. Comment regarder ensuite la télé tranquillement en bouffant ses chips ?
Un livre tout en justesse. Je recommande.
Un roman fort qui aborde divers sujets autour de la famille. Le récit oscille entre le présent et le passé. D'un côté dans le présent, la narratrice Georgia, mais que tout le monde appelle Jo, qui vit le deuil d'une mère avec laquelle les relations ont toujours été compliquées, et de l'autre une enfance marquée par un drame survenu à l'âge de 8 ans.
Le livre développe bien le thème des secrets de famille, des non-dits, avec derrière le silence, la honte, la difficulté à se construire. L'enfance décide vraiment de tout et façonne l'individu que nous sommes ou que nous serons, elle rapproche les êtres ou parfois les sépare à l'image de la relation distante entre Georgia et son frère et sa soeur. Même sa vie de couple est compliquée avec un divorce et deux enfants ballotés entre deux foyers.
L'écriture est fluide articulée entre la narration (du présent et du passé), les interrogations de Georgia quant à son couple ou sa vie, mais aussi la petite fille qui s’immisce dans ses pensées en repensant à sa mère qui vient de mourir. Le livre décrypte aussi très bien le langage des enfants rabaissés ou non valorisés, qui n'osent pas s'exprimer et qui se réfugient dans le silence avec leurs souffrances.
Une lecture à découvrir !
C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai lu le nouveau roman de Fabienne Périneau, son deuxième "Je ne veux pas être jolie". Découvrir un ouvrage en avant-première a cette saveur particulière du terrain vierge, de la neige fraîche que l’on foule en premier, de la forêt que l’on devine un matin dans la brume.
C’est donc dépourvue de toute information, de tout point de vue, de toute réflexion que je me suis plongée dans l’histoire de Georgia, Jo pour les intimes, ce qui d’ailleurs a le don de l’agacer "Jo, c’est un raccourci pour ne pas flâner en chemin, c’est le dernier des frères Dalton, un boxeur, une peluche, un chien, mais ce n’est pas Georgia". Le ton est donné d’une écriture alerte, simple, vive, sans concession, sans fioriture, parfois drôle et souvent grave. Mais revenons à Georgia qui apprend de son Oncle Franck, la mort de sa mère. Pas de larmes. Georgia est séparée de Romain, le père de ses enfants Anaïs et Pablo. Georgia a une sœur, Marie-Eve, et un frère Antoine qui vit aux Etats-Unis. Elle a aussi un nouvel amoureux : Raphaël. Elle a, elle a…
Et Georgia pense, elle pense à sa vie, sa vie d’avant, son enfance, sa jeunesse. Elle nous raconte entre passé et présent, elle nous parle des arbres qu’elle soigne – c’est son métier – de sa vie d’adulte, pas toujours facile, mais aussi de ses huit ans, pas faciles non plus. Et puis au fur et à mesure, on comprend, on comprend que des secrets traînent dans les tiroirs. Alors, oui, j’ai envie de dire que le sujet a déjà été traité, oui j’aurais envie d’ajouter qu’on a déjà lu des écrits similaires et pourtant je préfère y trouver quelque chose, non pas de nouveau, mais de différent. Différente est la manière d’en parler, différente est l’écriture, différente aussi les émotions ressenties.
J’ai beaucoup aimé cette façon d’aborder un sujet aussi difficile, d’en parler par petites touches, de l’évoquer plutôt que de l’avouer. Il y a dans ce texte une tristesse latente, de l’amour mais aussi de la crainte. Il y a toutes ces choses qui détruisent une vie, les familles, il y a les non-dits, les difficultés de communication, les jalousies et tant d'autres actes qui restent tus et dévastent. Il y a ces relations mère/fille si souvent délicates.
En un mot, j’ai apprécié ce roman facile à lire, émouvant, convaincant et, au final, lumineux.
https://memo-emoi.fr
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