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Vingt-cinq ans et aucune envie de s'engager : le narrateur de Je m'enneige aime cette liberté. Son temps, il le passe avec sa bande de copains dans les cafés de leur petite ville ou dans la forêt alentour, en tout cas loin de chez son père, avec lequel il vit. Son frère jumeau a déménagé il y a quelques années, tandis que leur mère, murée dans le silence, végète dans une clinique, atteinte d'une lourde maladie héréditaire. Jusqu'au jour où elle se met à prononcer un mot, toujours le même : « Varsovie ». Et si elle essayait de dire enfin quelque chose ? Les deux frères embarquent leur mère dans la Volvo familiale, direction la Pologne... ou ailleurs. En fuyant un quotidien entaché par la maladie, que vont-ils trouver ?
Roman subtil sur une famille écartelée par les silences, Je m'enneige est aussi le portrait d'une génération aux antipodes de celle de ses parents dans sa façon d'affronter l'âge adulte.
Tragique, poignant, beau en immensité, « Je m’enneige » de Benoît Sourty est un roman sociétal, engagé, humaniste. Ouvrir ce livre, s’enivrer de la trame ciselée, pragmatique, immaculée. L’histoire est un corps à corps avec le lecteur. Une plongée dans une contemporanéité d’excellence. Dans cette atmosphère manichéenne, glacée ou chaleureuse qui étend ses ailes contre l’adversité. Et pourtant les tourbillons de l’irrévocable vont arracher les tuiles d’une maison où rien jamais rien ne sera plus comme avant. Une maladie génétique foudroie la mère et l’idéal d’une femme vivifiante, infirmière dans une autre vie. La maladie de Friedreich ronge cette femme et la maquille en morte vivante. Un jeu de dominos implacable, le sombre de la nuit sur les lèvres, les souffrances étouffées dans un silence vaillant, le père, le fils, survivent sur une mer déchaînée « Radeau de Géricault ». On aime malgré tout ce père qui résiste, maître de ses gestes et pensées. Tolérant avec ce fils dont il supporte tous les écarts, regards derrière le rideau des jours, attentif à ce fils qui se meurt lui aussi. La mère éloignée, dans un hôpital murmure « Varsovie, Varsovie » Le frère éloigné de l’antre familial va revenir, fantôme meurtri par le même syndrome. Etreindre avec son frère le sceau de ce mystère nommé Varsovie. Un périple salvateur va laisser des traces sur une neige virginale. Le drame annoncé, change de ton. Métamorphosé en emblème, il enclenche les questions existentielles, le « Droit de mourir dans la dignité » la liberté de choisir. L’auteur est dans cette dimension philosophique, sans pathos, sans nihilisme, sans jugement. Hédoniste, clairvoyant, sincère et juste, sa compassion est la loi des cœurs. Il colorie de neige un drame en majestueuse posture. « Je m’enneige » est à l’instar d’un film en 3D. Une plongée dans un réalisme teinté d’un pictural émouvant. On pleure, on espère, on chante l’après en robe de neige. On aime ce livre à la folie car c’est l’arbre de la Vie. A lire en toutes saisons , son sombre étant une éclaircie en devenir. Majeur. Publié par Les Editions Asphalte, « Je m’enneige » est en lice pour Le Prix Hors Concours 2019 et c’est une grande chance !!
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