Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
" je m'en vais ", ce sont les premiers mots prononcés par le héros du roman d'echenoz, qui vient de décider de quitter sa femme.
Ce sont également les derniers mots du livre, émis par ce même héros lorsque, après une année d'errance et d'aventure, le coeur brisé, il revient hanter ce qui fut le domicile conjugal. la boucle est bouclée, la révolution est terminée, la parenthèse se ferme, le héros a simplement un peu vieilli. il a connu des aventures qu'on dirait palpitantes à cause des dérèglements de son muscle cardiaque, il est allé jusqu'au pôle nord pour récupérer un trésor d'ancien art esquimau, il a été volé et voleur, escroc et escroqué, séducteur et séduit, il a vécu.
Il ne lui en reste qu'un vague malaise et un essoufflement. de livre en livre, depuis le méridien de greenwich, paru il y a vingt ans, jean echenoz s'est fait le cartographe de son temps. de ses séismes, de ses catastrophes, de son imaginaire, de ses objets, de ses rêves et de sa longue glissade hors du réel : dans les images, dans les fantasmes, dans les rêveries de conquête, dans l'éloignement de soi et des autres.
Je m'en vais, c'est aussi la formule d'adieu d'un siècle bien incapable de savoir où il va et qui oublie même de se poser la question. il s'en va, c'est tout. pierre lepape, le monde
Ferrer, marchand d'art, quitte sa femme. Son associé vient de lui annoncer une superbe affaire : des antiquités nordiques à récupérer. Un véritable trésor. Pour cela, Ferrer doit partir au pôle nord pour retrouver ce bateau naufragé 50 ans plus tôt, au milieu de la banquise. le voyage se déroule plutôt bien mais le retour est plus difficile. Ferrer n'a pas pris de précautions et se fait cambrioler. Les affaires ne sont pas au beau fixe. de plus, son coeur le lâche. Son amour pour les femmes (il a tendance à multiplier les aventures) et les changements de température auxquels il a été exposé ne l'ont pas aidé. Et un chapitre sur deux, on suit aussi les péripéties de celui qui va tenter de le duper en lui volant son bien.
C'est un humour très particulier que j'ai adoré. Tout paraît banal, comme le fait qu'il gagne la valeur de deux châteaux de la Loire mais aussi qu'il perd le tout du jour au lendemain. On est dans l'absurde le plus total. le vocabulaire est recherché. On ne s'ennuie pas. Alors on aime ou on n'aime pas mais ça valait bien un Goncourt.
Ferrer, marchand d'art, quitte sa femme. Son associé vient de lui annoncer une superbe affaire : des antiquités nordiques à récupérer. Un véritable trésor. Pour cela, Ferrer doit partir au pôle nord pour retrouver ce bateau naufragé 50 ans plus tôt, au milieu de la banquise. le voyage se déroule plutôt bien mais le retour est plus difficile. Ferrer n'a pas pris de précautions et se fait cambrioler. Les affaires ne sont pas au beau fixe. de plus, son coeur le lâche. Son amour pour les femmes (il a tendance à multiplier les aventures) et les changements de température auxquels il a été exposé ne l'ont pas aidé. Et un chapitre sur deux, on suit aussi les péripéties de celui qui va tenter de le duper en lui volant son bien.
C'est un humour très particulier que j'ai adoré. Tout paraît banal, comme le fait qu'il gagne la valeur de deux châteaux de la Loire mais aussi qu'il perd le tout du jour au lendemain. On est dans l'absurde le plus total. le vocabulaire est recherché. On ne s'ennuie pas. Alors on aime ou on n'aime pas mais ça valait bien un Goncourt.
Voilà ! J’ai lu Jean Echenoz pour la première fois !
J’ai beaucoup aimé le style et l’écriture, travaillée, soignée, pleine de clins d’œil, de traits d’esprit, parfois poétique, parfois presque cynique...
J’ai eu plus de mal à comprendre où voulait en venir l’auteur. Il nous fait suivre les élucubration et déambulations d’un propriétaire d’une galerie d’art contemporain, très dépendant des femmes, qui part dans l’Arctique à la recherche d’une épave contenant des objets de valeur.
Les différents protagonistes restent insondables et insaisissables, l’intrigue plus ou moins amoureuse, plus ou moins policière... j’ai dû un peu m’accrocher mais au final, j’ai apprécié ma lecture... contente d’avoir découvert l’auteur, surprise tout de même que cet opus ait obtenu le Goncourt (ce que je n’ai découvert qu’après lecture)...!
Personnages ectoplasmiques, intrigue minimaliste et Prix Goncourt. Avouons qu’on a là (notez dès à présent l’emploi du « on », si cher à l’auteur) tout pour déplaire.
Oui, mais… non. On est en présence d’un lecteur satisfait de sa lecture et avouant avoir beaucoup aimé le style, l’humour et ces contrepieds récurrents qui obligent parfois à relire la phrase dont on n’a pas su goûter la subtilité et l’espièglerie au premier passage : « ce n’était plus qu’une question d’heures avant d’être débarrassé de ce rival qui, l’objectif atteint, fit ses adieux au commandant et à l’état-major sur la passerelle puis, retourné dans sa cabine, ses valises. »
On a trouvé plaisant de se moquer, avec l’auteur, des amateurs et professionnels de l’Art moderne, de ces industriels ne sachant plus trop quoi faire de leur argent, ou de ces « artistes » peintres ou plasticiens « qui installait ça et là des monticules de sucre glace et de talc » ou se proposaient « au lieu d’accrocher un tableau sur un mur, il s’agit de ronger à l’acide, à la place du tableau, le mur du collectionneur : petit format rectangulaire 24 x 30, profondeur 25 mm. »
On se réjouit de ses descriptions urbaines qu’on soit à la terrasse d’un café, carrefour de l’Odéon, où « la vue est imprenable sur deux bouches d’une même station de métro », au cimetière d’Auteuil « devant (la tombe) d’un inconnu sans doute malentendant – Hommage de ses amis sourds d’Orléans, crie la plaque » ou bien encore à San Sebastian où on « aperçoit une femme au magnifique physique d’otarie, vêtue d’un maillot noir une pièce qui entre dans l’océan gris-vert… avance dans l’eau glacée jusqu’à ce que celle-ci lui arrive aux chevilles, aux genoux, au pubis puis à la taille à hauteur de laquelle, avant de se lancer dedans bras tendus devant, elle se signe et Baumgartner l’envie. Qu’est-ce qu’elle a de plus que moi pour faire ça ? Juste peut-être qu’elle sait nager. Moi non. Le signe de croix je sais, mais nager, non. »
On s’en va divorcer sereinement car « le juge était une juge aux cheveux gris, à la fois calme et tendue, calme car croyant avoir l’habitude d’être juge et tendue car sachant ne jamais l’avoir prise. »
Tout ça, convenons-en, n’est pas très sérieux, pas de thèse puissante, pas de prêche moral si répandu dans la littérature française contemporaine. Impossible de se révolter, de compatir, de militer, de conforter ses opinions. Cela devrait être frustrant, c’est réjouissant.
L’auteur nous balade, multiplie les fausses pistes dont certaines n’aboutissent à rien. Son histoire, personne n’y croit vraiment, son personnage est à peine esquissé mais comment lui en vouloir quand le lecteur s’amuse en permanence, gavé de bons mots qui lui procurent tant de bons moments ?
Vous, je ne sais pas, mais moi (on est d'accord, le "on" devient vite fatigant quand on n'a pas le talent de l'auteur), Je m'en vais lire un autre Echenoz.
Je ne connaissais pas Jean Echenoz et suis ravie d'avoir découvert son écriture et son style : précis, agréable et bourré de petites touches d'humour. Original et changeant !
J'ai beaucoup aimé cette lecture par laquelle Jean Echnoz nous met dans les pas d'une aventure qui nous ballade entre des extrêmes concernant tout aussi bien là où les sentiments et la vie peut nous emporter mais aussi des éloignements et rapprochements géographiques du Pôle Nord à l'Espagne avec des descriptions talentueuses de ce qu'est Paris au parisien.
Une écriture exceptionnelle tout autant dans sa narration, sa construction de texte, son vocabulaire, sa grammaire, son jeu des mots et des pronoms, son ironie. Un très grand écrivain à mon goût. Un Prix Goncourt 1999 bien mérité.
Cette écriture... Un pur plaisir ! Et dire que je n'ai découvert Jean Echenoz que tardivement, d'abord avec "14" (dans mon top 10 personnel) puis "Ravel" et "Caprice de la reine". A chaque fois, c'est un régal. A chaque fois je me dis que ces quelques ouvrages feraient une compagnie idéale sur une île déserte tant l'écriture est capable d'éveiller la curiosité du lecteur et de lui titiller tous les sens.
"Je m'en vais" a obtenu le Prix Goncourt en 1999 et il me semble qu'il contient tous les ingrédients que l'on aimerait trouver plus souvent dans les ouvrages primés. Un jeu de narration unique avec des changements fréquents de perspective induits par l'utilisation des pronoms, une musicalité subtile qui donne envie de savourer les phrases à haute voix. L'auteur crée ainsi une intelligente connivence avec son lecteur, qui ne demande alors qu'à le suivre au bout du monde.
"Je m'en vais" ce sont les premiers et les derniers mots du livre, prononcés par Félix Ferrer. Un année s'écoule entre les deux phrases. Une année pendant laquelle notre héros, propriétaire d'une galerie d'art quitte sa femme, malmène ses artères et son cœur (au sens propre comme au figuré), voyage dans le Grand Nord sur les traces d'une cargaison d’œuvres d'art échouée dans la banquise et fait toutes sortes de rencontres. Des femmes, des escrocs, des médecins, des policiers. Une année pleine au cours de laquelle Félix Ferrer traîne sa carcasse et son air désabusé, comme revenu de tout. Un héros qui s'en va, sans bien savoir où, ni pourquoi. Et qui finit par "boucler sa boucle", pas plus avancé que lors de son départ.
Jubilatoire ! Et pourtant, à ce moment, Jean Echenoz n'avait pas encore atteint la plénitude dans son écriture, un exemple inégalé de concision et de précision qui lui a permis de produire "14" et qui, je l'espère, nous offrira encore longtemps de quoi nous régaler.
En attendant, je vais continuer à explorer son œuvre dont il me reste heureusement quelques pépites à découvrir.
Lu après « 14 », quelle bonne lecture !
Entre "Je m'en vais, dit Ferrer, je te quitte. Je te laisse tout, mais je pars" de la première page et " Je prends juste un verre et je m'en vais" de la dernière, je n'ai pas laché le livre.
Ce que ne laissait pas voir « 14 », c'est l'humour froid d'Echenoz, sa façon de prendre le lecteur à partie.
En plus c'est conscruit comme un polar !
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