Ce road-movie intimiste est l'une des BD à ne pas manquer en cette rentrée
Publié aux Etats-Unis en 2004 et inscrit dans la poésie américaine contemporaine comme dans la lignée de Thoreau et de Whitman, ce recueil se place entre l'écoute de l"intime et l'écho du monde, sous le signe de la multiplicité des lieux, des époques, des tonalités. C'est un regard original qui s'attache au détail du quotidien, au verre d'eau, au livre, à la tranche de pain, à la mèche de cheveu comme au vent, aux arbres, et qui, dans une écriture sensuelle, dit crûment le désir - seins, ventre, fente ouverte ; ma tête/petite, renversée, abandonnée, mains /qui s'envolent comme oiseaux. Je te suis transparente, creusée de telle sorte/que le boulon peut me traverser toute entière -, la nostalgie, l'émotion tenue de l'instant heureux, l'affection familière comme la douleur dont chacun a été frappé de manière indicible, égrenant le quotidien avec une apparente simplicité revendiquée comme un art poétique - et je me rappelle que Van Gogh écrivit à son frère Théo pour lui dire/ j'ai deux bonnes chaises de cuisine,/un de ces jours je les peindrai. - mais qui se sait aussi assez mûr pour désirer encore atteindre/ce qui reste hors de portée, sauvage, gratuit,/un goût sur la langue, la ténue et lisse et vraie saveur/de ce qui n'est pas facile. Dans ce cheminement attentif, le poème est à la fois le lieu de l'ultime refus de nos destructions quand le poète est peut-être le dernier sur terre à crier son désaccord et celui de la réconciliation et d'une authenticité essentielle.
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