Au coeur de la Meuse dans les années soixante, un jeune homme orphelin de père revenu de son service militaire tente de construire sa vie professionnelle et familiale autour de l'application des valeurs et des postures du communisme. Mais dans son village natal rural et agricole, face au poids du catholicisme de la famille et à la peur générée par les idées novatrices et révolutionnaires du jeune ouvrier, ce dernier va voir son oeuvre réduite à néant, ses enfants placés par les services sociaux, sa famille éclatée.
Ce roman relate l'histoire d'une utopie politique construite sur les cendres d'une déchéance bourgeoise familiale. Rythmé selon les chapitres du Manifeste du Parti communiste, c'est plus de cinquante années après le drame familial que les enfants déplacés se retrouvent afin de comprendre comment le rejet et la peur ont créé des destins traumatiques et des constructions identitaires perturbées. Sur une note d'espoir, « J'ai parlé et j'ai sauvé mon âme », phrase de Karl Marx, synthétise que malgré les événements de vie traumatiques, l'accès à la parole et à la vérité permet des rebonds résilients.
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