80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
J'ai montré toutes mes pattes blanches je n'en ai plus prend la forme d'une longue lettre écrite par l'artiste et autrice Sylvie Laliberté, destinée à son frère, mort depuis peu. Elle y raconte son deuil, sa difficulté de vivre sans lui, de le savoir seul parmi les autres morts qu'il ne connaît pas. Elle y raconte aussi leur enfance, cette enfance hors de la réalité, où les a traîné un père parfois délirant, en mal de vivre, à une époque où on évitait de parler des gens qui ne vont pas bien. Dans les banlieues, les enfants de ces hommes souffrants devaient s'accrocher et espérer ne pas être emportés de force au pays de ça-ne-va-vraiment-pas-bien-du-tout.
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