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Ce n'est pas un hasard si la critique de Jacques Rivière porte aussi bien sur des peintres que sur des musiciens ou des écrivains. Sa pensée se meut à l'aise dans un univers peuplé de formes, de couleurs et de sons, et adopte tout naturellement un caractère sensuel. «Chaque poème est le doux corps précis d'un sentiment unique»... «les lignes parfaites d'Ingres entourent le corps ainsi qu'un bras»... «son amour est si violent, écrit-il de Cézanne, qu'il tremble de respect». Mais Rivière va plus loin, il reconstitue la démarche du poète, le geste du peintre, la sensation du musicien, qu'il semble approcher de ses yeux pour mieux en décrire avec minutie les moindres détails. Si Rivière s'était repenti en 1924 d'avoir «introduit les moeurs de l'amour dans la critique», il priait toutefois son lecteur d'avoir «la gentillesse de [lui] en faire tout de même un mérite.» D'autant que ses «idoles» ne lui paraissaient pas, douze ans plus tard, trop mal choisies, ni son Panthéon trop «démodé». De ce «poème critique», selon l'expression de Saint-John Perse, Rivière passera insensiblement au débat d'idées où va se manifester plus nettement son autorité de directeur de revue.
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