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«Je m'appelle Saül Weissmann, mais ne vous fiez pas à mon nom qui n'est pas juif en dépit des apparences. J'ai été, pendant soixante-dix ans, un imposteur pour les autres et pour moi-même.» Ainsi commence la confession du narrateur, un vieux survivant d'Auschwitz qui apprend de la bouche d'un rabbin qu'il n'est pas juif selon la Loi de Moïse. Rejeté par les siens, Saül Weissmann se retrouve en proie à une véritable crise identitaire qui va faire surgir son double, issu de la négation de sa judéité. S'engage alors un dialogue difficile entre ce juif et ce non-juif qui cohabitent en lui : quelle identité Weissmann doit-il revendiquer ?Cette histoire de métamorphose à la Kafka, traitée dans un style ironique et lapidaire, confirme le talent de la romancière. Les Inrockuptibles.Dans ce roman, Karine Tuil manifeste une intelligence aussi libre que respectueuse, une légèreté de ton et d'écriture qui préserve toute la gravité de son propos. Le Monde des Livres.
Le sujet est fascinant. Un homme de 70 ans qui souhaite se remarier s'entend dire par le rabbin, qu'en réalité, il n'est pas juif et qu'il ne peut donc convoler en juste noces juives. Cet homme qui a connu la shoah, et y a perdu sa famille se retrouve, en un instant, déconsidéré de son entière existence.
Le début du livre est très bien amené, le faits sont simples et clairs, on pressent que nous allons cheminer avec cet homme auquel on retire l'essence même de son être.
Mais voilà, ensuite c'est trop ! Vraiment trop ! En tout cas, pour moi.
Une amie qui a adoré m'a dit qu'il fallait le lire comme du Devos, alors je m'incline et je confirme que ce n'est pas pour moi. Je suis d'autant plus déçue que vraiment le thème me fascine et que l'écriture me semblait prometteuse.
Je n'ai pas aimé. Je me suis retrouvée jetée de l'histoire. Pourtant le chemin que j'ai parcouru m'a amené à réfléchir et à modifier un peu quelques considérations.
J'ai retrouvé avec plaisir la plume alerte de Karine Tuil, que j'avais découverte avec "'l'invention de nos vies". Ce roman est certes moins captivant, mais on se laisse vite emporter par ce personnage lucide, ces descriptions pleines d'humour et de dérision, le questionnement identitaire, l'humour juif omniprésent. J'ai du mal à imaginer l'adaptation théâtrale de ce roman, d'après les informations recueillies "Le mariage de Monsieur Weissmann" connaît un vif succès à Paris. Ah si seulement les comédiens pouvaient venir jouer en province !!
Description de l'absurdité de la religion à outrance bien démontrée. De l'humour, juif bien sûr, mais ce livre ne me laissera pas un souvenir immémorable.
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