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Inertie, loi et force

Couverture du livre « Inertie, loi et force » de Vincent. Colin aux éditions Do Bentzinger
Résumé:

Il y a des hommes en trop, comme il y a des choses en trop. A cinquante-cinq ans passés, Francis, ancien maçon qui ne peut plus exercer son métier et vit seul depuis son divorce, n'a plus rien à perdre. Très bientôt il sera expulsé de son appartement sans avoir nulle part où aller. Pour emporter... Voir plus

Il y a des hommes en trop, comme il y a des choses en trop. A cinquante-cinq ans passés, Francis, ancien maçon qui ne peut plus exercer son métier et vit seul depuis son divorce, n'a plus rien à perdre. Très bientôt il sera expulsé de son appartement sans avoir nulle part où aller. Pour emporter quelques affaires, il veut acheter un sac repéré sur une publicité et se rend dans un supermarché. Le dynamique chef du rayon bagagerie des magasins Chez Nous le fait évacuer par la force. Livré à lui-même, coincé dehors, Francis tient absolument à récupérer ce sac qui cristallise ses derniers espoirs. Sa survie en dépend. Après des années de soumission et de souffrance, l'homme déjà fatigué, réagit contre ceux qui ont toujours décidé à sa place de ce que devait être sa vie. Chaque année, des dizaines de milliers de personnes sont expulsées de leur logement et se retrouvent sans abri, rendues à elles-mêmes, sans plus aucune enveloppe protectrice. Une nuit dehors suffit à créer des dommages psychologiques irréversibles chez des personnes déjà affaiblies par les nombreux accidents de la vie qu'elles auront subis en amont. Dans ce roman, cette situation de détresse est mise en parallèle avec une société d'abondance, dans laquelle la matière, les mots, les valeurs, les intérêts sont détournés, transformés, afin de générer du commerce. Un monde où l'on a infléchi les aspirations des individus afin de réduire ces derniers au statut de simples consommateurs. La prédominance de l'esprit commercial dans notre univers, la gestion marketing des désirs, selon l'auteur, modifient en profondeur la façon dont nous avons de nous considérer les uns les autres. La consommation comme seul et unique but ou échappatoire, masque une résignation et compense le déni des grands principes de l'humanité que sont entre autres la fraternité, l'égalité et la liberté de vivre à l'abri du froid et de la poussière.

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