Des idées de lecture pour ce début d'année !
Depuis son tout premier livre, le travail de Luc Bénazet, exigeant et novateur, est publié aux éditions Nous. Dans Incidents, son quatrième livre, l'auteur pousse encore plus loin la pratique des « accidents de la lettre ». L'ouvrage est composé en deux parties. Ordre des mots et désordre des lettres trament la première, « Journal des paroles », tandis que la seconde, « Le temps réel », quitte l'amarre du mot et s'aventure dans une forme née pour suivre, sans réserve, la sonorité des lettres comme telles, et rendre ainsi la valeur phonique des paroles. Le jeu de la formation et le jeu de la déformation constituent, page après page, un mouvement de poésie. De l'écart entre les deux surgit une aire, une aire de potentialités : le jeu d'écriture rencontre le jeu des lectures.
« J'ai reconnu l'art, l'écriture de Luc Bénazet, sa force, sa radicalité. Écriture symptomatique, parce qu'elle est marquée par la bouche qui ne peut pas s'ouvrir, peut-être, et dire, peut-être, du moins articuler naturellement ou machinalement. Qui ne peut pas énoncer, qui ne peut formuler, mais qui peut souffler, entre les lèvres, de l'air. Souffler du souffle, du vide, de la respiration, de la vie, de la parole malmenée. » (Jean Daive) « Je lis. Aujourd'hui, poésie : de Luc Bénazet, La vie des noms, aux éditions Nous. Ses poèmes disent ce qu'ils disent en le disant ; je ne vais pas paraphraser. Mais je retiens un vers (je lis cela comme un vers) qui marque pour moi parfaitement une distance de la poésie à la prose : On ne voudrait pas n'être pas en dehors des choses. » (Jacques Roubaud, dans le journal Libération)
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Des idées de lecture pour ce début d'année !
Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."