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Le lyrisme de Dimitrie Grama est indéniable. Mais, qu'attendre de sa poésie ? Avant tout, l'opportunité à s'identifier à travers ses propres émotions, à se voir reflété dans ses vers comme dans un miroir où l'on se découvre dépeint par un langage singulier. Ainsi, derrière le poète, se dessine un être à la fois semblable et profondément différent de nous. Puisque chacun interprète à sa manière toute expérience vécue : certains relativisent, d'autres dramatisent. Grama, lui, demeure un tragique. Peut-être est-ce
sa façon (tel un Cioran), de se prémunir contre la déception d'une fin toujours affligeante, allant jusqu'à sacrifier d'emblée tout espoir d'un bonheur potentiel : « Sur mes traces, deux ombres : / l'une grise / l'autre encore plus grise / et même si tu n'es pas encore réveillée / je te reconnais, ombre / dévoreuse d'autres ombres... ». Même l'amour n'échappe pas à son pessimisme « confortable ». Face à une souffrance envisageable, il privilégie le rejet, la fuite. « Et ils vécurent heureux » ne résonne pas
dans les histoires et la réalité du poète. Le destin est inexorable : « Nous écrivons des dialogues / avec l'espoir qu'un jour / ils seront découverts / par inadvertance, par des inconnus / et qu'ainsi, ensemble, / nous devenions les immortels / d'une tombe commune ». Pourtant, la lecture n'est en rien déprimante ; elle est au contraire réconfortante, séduisante, et des plus plaisantes. Il existe en fait mille raisons de lire Dimitrie Grama. De chercher à le comprendre, de désirer chacun de ses ouvrages.
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