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Depuis l'antiquité, des générations de personnages illustres, d'intellectuels et autres fins esprits de tout acabit, dont la hiérarchie ecclésiastique, ont délivré pis que pendre sur les femmes. Citons en désordre : Colette, de Gaulle, Baudelaire, Milton, Voltaire, Nietzche, Cocteau, Richelieu, Montaigne, Napoléon, Vigny, Freud, Balzac, et des centaines d'autres dont bien sûr le célèbre abbé de Cluny et Paul Léautaud pour qui la femme n'est en fait « qu'un sac excrémentiel ». Pour eux tous comme pour nous-mêmes, les femmes seraient des êtres inférieurs, intrinsèquement faibles, narcissiques, néfastes, menteuses, bavardes, rusées, légères et perfides et dissimulatrices si nécessaire. Loin de rougir de ses travers, cette moitié du genre humain en fait souvent gloire, ce qui les rend très dangereuses.
Tout cela n'est qu'une affaire d'opinion, objectent les lobbys féministes. Toutes les bassesses qu'on leur prête ne seraient que des partis-pris d'hommes martyrisés par les violences et les trahisons d'une épouse ou d'une maîtresse délaissée ? Certes, mais pas seulement. Des milliers de faits-divers, les plus souvent cruels, révoltants ou insolites, affichent les spectres particuliers de la femme au quotidien.
Celle-ci échange son enfant de cinq mois contre un chien ; celle-là, institutrice mère de quatre enfants, débauche un de ses élèves de 14 ans ; cette autre encore accouche huit fois en cachette et enterre les nouveau-nés dans son jardin ; une américaine, sur conseil de son gourou, introduit un os de poulet dans son vagin pour tomber enceinte, etc.
Les fait-divers « féminins » sont la sève de la misogynie, mot magnifique qui élève les hommes, et les protège de l'ineffable égalité des sexes.
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