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En 1988, les parents Diarra ont quitté le Mali pour la France, emmenant leurs enfants, dans l'espoir d'une vie meilleure. Fatou avait trois ans. Ils avaient connu l'extrême pauvreté, ils allaient découvrir la misère. De taudis en taudis, ils ont échoué dans l'immeuble du boulevard Vincent Auriol, Paris 13e. Un « squat », disait-on. Sauf qu'ils avaient leurs papiers, payaient leur loyer, travaillaient et réussissaient à vivre dignement dans cette fourmilière insalubre, malgré les rats, les bébés atteints de saturnisme, l'électricité défectueuse, la surpopulation. En 2005, Fatou, étudiante et mère d'une petite fille, continuait de croire en l'avenir.
L'incendie du 25 août a balayé tous ses espoirs. La jeune femme y a perdu son enfant, et sept de ses frères et soeurs.
Après les avoir ramenés sur la terre de leurs ancêtres, Fatou Diarra a pris la plume. Pas pour accuser, ni crier sa haine, juste pour témoigner de ces années de survie courageuse, de ses rêves brûlés, de ce destin inique. « Mes frères, mes soeurs et ma fille étaient des êtres humains », dit-elle simplement.
Notre terre d'accueil les a-t-elle traités comme tels ?
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