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Cré maudit curé ! Il était tant et si prêt à tout pour avoir sa nouvelle église... toute neuve, que pour ce faire, sans hésiter, il avait vendu son âme au diable !
Le diable avait ouï-dire qu'un curé ben orgueilleux..., pis ben ambitieux, avait demandé de l'aide à qui voulait bien lui en apporter pour construire son église !
Ratoureux comme le diable l'était, c'est dans l'heure qu'il s'était présenté devant le curé. Une âme de curé, il n'allait pas laisser passer ça !
Mais, il faut que je commence par le commencement !
Extrait de « Le cheval noir », de Lucie Bisson.
L'ouvrage est né d'une rencontre interdisciplinaire mue par la passion de raconter des histoires, en s'inspirant de six contes et légendes ayant pour thème le Diable et qui ont marqué l'imaginaire collectif québécois, de grands récits devenus des classiques au fil des générations : « Le cheval noir », « La Corriveau », « Rose Latulippe », « La chasse-galerie », « Le pont du diable » et « La Sainte-Catherine ».
[...] Le spectacle a été présenté au Festival de conte De Bouche à Oreille, le 8 avril 2006, dans une ambiance de cabaret au Kola Note. Mais revenons sur les lieux de la présentation. Sur scène, les deux musiciens attendent. Un écran de projection pend docilement. Un conteur s'avance et se met à raconter, dos à l'écran. La foule, qui connaît les règles du jeu, est alerte et attentive.
Lors de la projection, le conteur propose à la manière des bonimenteurs d'autrefois sa version personnelle du conte, sans regarder la trame visuelle qui se déroule derrière lui ; les histoires d'une même légende s'expriment simultanément, dévoilant en un même laps de temps les univers propres au cinéma et au conte. Les musiciens font en direct le pont entre les deux langages et les trois disciplines interagissent en direct. Trois langages se rencontrent alors pour former un nouveau sens en une performance singulière qui explore film, musique et conte ; la rencontre se fait en direct, sous les yeux des spectateurs qui découvrent l'oeuvre au moment même de sa naissance !
Il faut tenter le diable ! a été une soirée de performance et d'expérimentation où la foule complice, informée des règles du jeu, attendait avec enthousiasme cette rencontre entre le conte et le cinéma. Le projet fut présenté dans le cadre d'un festival dont le leitmotiv, en 2006, était : « La parole conteuse comme un acte réfléchi », s'arrimant ainsi au manifeste sur l'engagement de la parole conteuse, qui disait grosso modo que « le conte est menacé par l'humour insignifiant, la spectacularisation marchande et le divertissement endormant. Le festival lance une invitation [...] en demandant aux conteurs de s'engager librement à faire de la parole conteuse un acte réfléchi. [...] « Avant-propos », Yannick B. Gélinas et André Lemelin, concepteurs.
Ouvrage collectif avec : Lucie Bisson, Martin Gauthier, Éric Michaud, Marc Roberge, Renée Robitaille et Arleen Thibault.
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