"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après un séjour en prison, Eddy Alune, 31 ans, est devenu veilleur de nuit, un métier qui lui permet d'échapper aux gens et aux ennuis. Il vient de perdre son père. En vidant l'appartement de son enfance, il retrouve des effets personnels qu'il a volés, vingt ans plus tôt, à proximité d'une SDF morte dans la rue. Poussé par la culpabilité, il décide de rendre à cette femme l'histoire qui lui a été confisquée.
Une enquête commence, dans laquelle Eddy se lance magnétophone à la main, pour ne rien oublier. De rencontre en rencontre surgissent plus que des souvenirs. Des liens nouveaux se tissent et la mémoire, ravivée par Eddy, va bouleverser bien des vies.
Il faut beaucoup aimer les gens trace le parcours d'un homme ordinaire qui, voulant réparer ses fautes, se trouve réparé par les autres. Ce roman pudique et profondément humain dessine les contours extraordinaires des visages qui font notre quotidien.
Tout est dans le titre « Il faut beaucoup aimer les gens » et surtout toute sorte de personnes car souvent les plus invisibles sont les plus généreux.
C’est un bon roman roman choral qui se lit simplement, les chapitres sont courts ce qui fait que je l’ai lu très vite.
Les personnages sont très attachants, l’écriture est efficace, la narration est fluide, c’est un livre qui donne le sourire et qui fait donne/redonne foi dans l’humanité.
J’ai beaucoup aimé le personnage de Luciole/Diane qui m’a fait penser à Macha Béranger et son émission nocturne sur France Inter « Allo Mâcha » et donc aussi à Karine Viard dans le film « Parlez moi de vous» de Pierre Pinaud.
Lecture idéale pour la plage ou pour se réchauffer le cœur quand il fait humide !
Lorsqu'il vide l'appartement de son enfance, Eddy retrouve une photo qu'il a volé à une SDF morte dans la rue il y a 20 ans.
Eddy va se plonger dans une enquête et essayer de reconstruire le puzzle de cette photo volée pour découvrir la vie de cette femme anonyme.
Des rencontres, des témoignages, de l'amour, de l'amitié !
A ma grande surprise j'ai découvert un roman rempli d'humanité et de sensibilité !
Solène Bakowski a un vrai talent de narratrice, elle m'a embarqué dans son histoire ! Un roman tout en simplicité, touchant, une belle découverte.
L'auteur maîtrise parfaitement les sujets liés à la rue : dégradation physique et morale, alcool, insécurité, solidarité, amour mais aussi la volonté de sortir de sa situation et de respect de soi. Les personnages sont attachants, vivants et nous ressemblent tous si bien. Quel roman humble. Je recommande cet ouvrage et vais faire la connaissance des autres romans de Solène.
Une belle leçon de vie riche d'humanité. Belle découverte littéraire et en écriture. Magnifique
Eddy est un peu gardien de nuit et pas mal paumé. Il se met en tête de découvrir l'histoire de celle qui n'était jusqu'alors pour lui que qu'une SDF morte seule dans la rue.
Bien sûr, Eddy va découvrir qui était Rosa, d'où elle venait et quelle était son histoire. Mais surtout, cette quête va l'amener à rencontrer ceux qui ont connu Rosa et qui sont bien vivants, eux, avec chacun une histoire de vie à partager.
Une femme SDF allongée là sur des tas de cartons, recroquevillée dans un sac de couchage. Eddy, onze ans, n'a jamais vu de cadavre, personne n'oublie son premier cadavre, Eddy, comme tout le monde, ne l'oubliera jamais. Vingt ans plus tard, Eddy décide de rendre à cette femme anonyme, son nom et histoire. À travers les témoignages de ceux qui l'ont croisée sans la connaitre vraiment Eddy va reconstituer les pièces éparses du puzzle de sa vie. le docteur Kadoche dit la Sécu, Lili l'ancienne prostituée reconvertie en dame pipi, Ahmed l'épicier, Alexandre le comédien devenu marchand de journaux, Patrick le magicien, Amalia l'amie et enfin Luciole qui anime à la radio une émission où chaque nuit les âmes torturées viennent s'arrimer. Tous parlent avec tendresse de Rosa qui avait l'élégance des grands pudiques, s'effaçant au profit des autres, une femme morte d'avoir eu le coeur trop vaste.
Solène Bakowski nous dresse le portrait émouvant d'une femme libre sujette à des choix discutables, clandestine, illettrée, chanteuse, amoureuse jusqu'à la mort, alcoolique repentie, mère amputée de son enfant. Un cristal fragile à multiples facettes.
Malgré un certain nombre de clichés, ce récit est très émouvant, rempli d'humanité. La plume de Solène Bakowski est délicate et bienveillante. Une plongée dans le monde des personnes invisibles, des oubliés de notre société.
J’avais découvert Solène Bakowski il y a quelques années avec « Miracle » un de ses thrillers psychologiques. Véritable exploration de la violence de la notoriété et des réseaux sociaux, cette histoire m’avait ébranlé et avait été un coup de cœur pour moi.
Depuis peu, l’autrice a pris un tournant plus adouci, un peu moins sombre. Mais rassurez-vous, elle a gardé tout son savoir-faire. Même si ces nouveaux textes sont plus positifs, elle continue d’exceller dans son approche des personnages. Elle ne raconte pas seulement une histoire, elle veut nous la faire vivre.
Dans « Il faut beaucoup aimer les gens », elle s’intéresse à la force des rencontres. Alors qu’il s’est mis en quête d’informations sur la vie d’une personne lambda, Eddy met en lumière une existence pleine de rebondissements. Cette femme SDF, qui semblait être juste passée dans le paysage, a en fait entrainé des réactions en chaîne qui ont bouleversé le quotidien de tous ceux qu’elle a croisé.
Avec cette aventure, l’écrivaine montre l’influence qu’un individu peut avoir sur le destin des autres. Individuellement, les gens ne représentent presque rien, mais en communauté, ils révèlent leur force. Ainsi toute personne peut avoir de l’importance, même si elle paraît invisible.
L’autrice a un talent certain pour entrer dans la tête des gens et nous ouvrir leur cœur. Avec bienveillance et délicatesse et sans jamais tomber dans le pathos, elle nous place au plus près des protagonistes. Ceux-ci sont particulièrement touchants parce que toujours réalistes. Ils ne sont jamais lisses et apportent avec eux leurs lots d’imperfections qui les rendent terriblement humains.
Avec ce jeu de pistes existentiel, Solène Bakowski donne la parole à des êtres qui en sont généralement privés. Elle magnifie ces créatures de l’ombre et leur rend leur vertu. Ce roman dégage une grande générosité et m’a fait passer par toutes les émotions. C’est donc encore une réussite !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2022/06/20/766-solene-bakowski-il-faut-beaucoup-aimer-les-gens/
" Les gens font au mieux tu sais."
Si j'avais adoré le précédent roman de Solène Bakowski, celui-ci est encore un cran au-dessus. Ou plutôt, il est tout aussi profondément humain qu'il marque forcément celui qui le lit. Il m'a ému, touché et fait sourire à de nombreuses reprises. J'ai aimé passé ces trois jours avec Eddy, Luciole et les autres.
D'ailleurs parlons de suite d'Eddy. Ah Eddy ! Un homme à part, un homme qui n'a jamais su faire sa place parmi les autres. Un peu trop grand, trop bourru, trop introverti aussi. Alors forcément, ses poings ont été ses meilleures alliés pour s'exprimer. Ou pour évacuer le trop plein. Jusqu'à ce qu'il soit trop tard.
Eddy, quand on le rencontre, il vient tout juste de perdre son père. Et il ne sait pas vraiment comment gérer son deuil. Difficile d'exprimer ses émotions quand tout a toujours passé par la violence. Alors Eddy se souvient. de cette femme SDF qu'il a retrouvé morte à un coin de rue.
Il se souvient et il veut savoir qui est cette femme décédée seule et anonyme. le voilà donc entrain de remonter le fil d'un passé d'une femme enterrée sous x. Et à travers ses recherches, Eddy va changer des vies. Il va en bouleversé du monde, et il va bouleversé le lecteur qui le lit aussi.
Parce qu'Eddy à force de creuser et d'aller voir le monde, il va peu à peu changer lui aussi. Comme une fleur baignée de soleil, il va s'ouvrir à ce qui l'entoure.
Et ça, en tant que lectrice, ça m'a ému.
« Les gens font au mieux tu sais. »
Ce roman touche en plein coeur à bien des égards. Il faut dire qu'en plus d'Eddy, on va en rencontrer des gens. Tous différents, liés par des souvenirs communs.
Et de cette volonté de redonner une identité à une défunte, il va insuffler l'espoir, le courage et l'envie de se dépasser à d'autres. Et il va s'aider lui-même aussi, Eddy. Mais ça tu le verras aussi en le lisant.
Je ne te parle pas des autres exprès parce que je veux que tu ressentes la même chose que moi en les découvrant. Et que ta dernière page se tourne sur un sentiment de soulagement. Soulagée de voir qu'Eddy est un peu plus Eddy qu'au début. Et soulagée de voir que cette femme morte sous « x », n'est plus tellement une inconnue aux yeux de beaucoup.
En bref,
L'auteure va à l'essentiel, à ce qui nous touche en tant qu'humain et elle le raconte avec une certaine tendresse. Chacun des protagonistes qu'elle met en scène apporte un petit plus. Je me suis prise d'affection pour eux, et je les ai accompagnés volontiers dans la valse de leurs souvenirs. Pour ne pas oublier ce qu'ils avaient à partager avec Eddy, avec les autres.
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