Les dessins de Joseph Farrel pourraient n'être que de pittoresques rêveries. Il suffirait pour cela qu'elles soient situées dans un monde imaginaire: passé, futur ou mythique. Mais elles se déroulent dans notre décor quotidien, entre des personnages tout droit sortis de notre univers.
Là est le scandale.
Joseph Farrel va jusqu'au bout. Et s'il choque, c'est à la manière dont Sade choquait ses contemporains lorsqu'ils se reconnaissaient dans ses écrits.
La sophistication mécanique de la violence atténuait, dans Parfums de Souffrance, ce qu'il faut bien appeler une satire sociale, Humiliations met à nu tout ce que les rapports individuels de notre société comportent d'implicitement sadomasochistes.
Pourquoi cette réalité ne servirait-elle pas de support à nos fantasmes érotiques, aussi outrés qu'ils puissent être? Le parti pris de ce livre ne manque pas d'humour.
Noir.
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