Les commémorations de la fin de la Première Guerre Mondiale ne sauraient être totalement justes et complètes que si l'on rend également hommage à l'ensemble des protagonistes qui ont subi cette horreur dévastatrice.
Dissimulés derrière l'ombre des Poilus, d'autres « poilus » n'ont en rien démérité, bien au contraire : les animaux.
Cet ouvrage vous invite à jeter un regard différent sur la Grande Guerre, à vous projeter dans une fiction mêlant humour, drames et situations pour le moins cocasses, où malgré la folie des hommes, les animaux ont démontré un sens inouï de la solidarité.
Dans ce court recueil, l'autrice nous conte 3 histoires sur les dommages collatéraux de la Première Guerre Mondiale sur l'espèce animale.
Des millions de soldats sont tombés sur les champs de bataille ou sont revenus blessés dans leur chair et dans leur âme. Les autres" poilus", les animaux, ont également payé un lourd tribu.
J'ai trouvé cet hommage sincère, touchant et
unique. Toute la douceur et l'humanité d'Amira Benbetka Rekal ont contribué à rendre cette lecture agréable et réconfortante. Pourtant l'autrice n'élude pas les moments difficiles et les drames.
Chaque histoire se passe dans un pays différent et donne la voix à des animaux divers luttant à leur manière pour survivre à cette guerre subie. Ils sont tous utiles, solidaires et courageux, de la plus petite bête au grand carnivore. De l'animal sauvage ou de campagne à l'animal domestique.
La première histoire se déroule au zoo de Londres, la deuxième à Verdun en France et enfin la troisième en Allemagne. Aucune différence de nationalité ou de race. Les animaux n'en ont cure de tout cela.
L'émotion m'a étreint à plusieurs moments. Mention spéciale à "Mère Taupe" personnage héroïque d'une grande force et altruiste.
L'écriture est délicate et toute en simplicité. Il y a beaucoup d'imagination, de fantaisie, de facétie et de tendresse.
L'illustration de couverture est à la fois mignonne et inquiétante. Elle est tellement représentative de ce qui se dit dans ce très beau livre. Oui les animaux sont des êtres vivants doués de sensibilité. Ils souffrent tout autant que les humains en temps de guerre. Merci Amira de ne pas les avoir oubliés.
Une lecture que je conseille à un public de "7 à 77 ans".
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