"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
De toutes les chroniques de l'âge féodal, celle de Raoul Glaber est la plus fameuse, et les portraits et scènes de genre qui émaillent son récit ont fait la fortune des éditeurs de morceaux choisis.
Écrit entre 1031 et 1047, l'ouvrage n'est pourtant pas un simple assemblage d'anecdotes pittoresque. Il vise à décrire et analyser les changements survenus en Occident autour de l'an Mil. En rupture avec la littérature antérieure, Raoul abandonne le schéma de l'histoire nationale pour éclairer une époque, les années 980-1040, et un processus, l'unification de l'Occident et son ouverture vers d'autres mondes, l'Islam, Byzance ou les pays slaves.
A la suite de quelques héros intercesseurs, l'empereur Henri II, Robert le Pieux, Maïeul de Cluny ou Guillaume de Volpiano, le récit retrace le cheminement du peuple chrétien, exposé durant cette période à des périls sans précédents, celui de l'hérésie en particulier. Il mène le lecteur vers un sommet, la nouvelle alliance proposées par l'église réformatrice dont Raoul est l'un des militants. Cohérent dans son dessein et son écriture, le texte de Raoul ne témoigne pas seulement de son époque, mais aussi de l'effort de son auteur pour comprendre l'histoire en marche.
En ce sens, il est un des premiers signes de la naissance d'une conscience historique occidentale.
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