"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
C'est sans doute à la demande de son public qu'Ammien Marcellin a repris une oeuvre qu'il considérait comme achevée. Après le règne de Julien, après la fin lamentable de la campagne de Perse et la honteuse paix acceptée par Jovien, après la mort de ce dernier, à qui Ammien consacre une très brève notice funèbre, une page de l'histoire de Rome vient d'être tournée. La dynastie constantinienne a disparu, la dynastie valentinienne lui succède. Julien avait incarné la uirtus et la sobrietas romaines, et l'Empire a vu le paganisme renaître sous son règne. Il emporte avec lui toute une part de la tradition de Rome et il faudra attendre 393 et l'usurpation d'Eugène pour que ressuscitent encore une fois certaines formes publiques de l'antique religion païenne. Avec Julien disparaît aussi le règne de la Justice ; Ammien, qui avait insisté sur cet aspect du gouvernement de son héros, ne manque pas de l'évoquer de nouveau lorsqu'il raconte les injustices perpétrées sous Valentinien et Valens. En poursuivant son oeuvre jusqu'à la mort de ces deux empereurs, Ammien voulait sans doute rehausser encore le règne de Julien, désormais enclavé entre des règnes « noirs » : celui de Constance d'une part, celui des deux empereurs pannoniens de l'autre.
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