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Poétiques, drôles, cruelles des histoires minute très courtes à picorer à tout moment, à lire à toute vitesse ou à savourer lentement, en les laissant fondre sous la langue. Tout l'univers de Bernard Friot condensé dans un concentré de mots : incisif et détonnant !
Pour les plus grands, il y avait déjà les Histoires pressées. Avec les Histoires minute , Bernard Friot s'adresse à un public plus jeune en allant encore plus loin dans l'art très exigeant de la concision : des éclats d'histoire, des moments, des arrêts sur images, des concentrées d'émotion et des échappées vers le rêve et la fantaisie. Si chaque histoire est différente - tantôt drôle, tantôt cruelle, tantôt poétique - des thématiques se dessinent, des tonalités récurrentes se font entendre : les connections et les conflits entre le monde des adultes et celui des enfants, l'intrusion de l'étrange dans le quotidien le plus banal, la nourriture, le corps.
Mais si l'on retrouve dans les Histoires minute la saveur des Histoires pressées, ces histoires-là se distinguent aussi par leur originalité formelle. Chaque texte est mis en page sur 2 doubles pages. La première annonce en quelque sorte la couleur en présentant les « ingrédients » nécessaires à l'histoire. Entre recette de cuisine et mise en scène théâtrale, cette première page vient piquer la curiosité du lecteur et le mettre en appétit. Mais elle est aussi en elle-même,
poétique : sorte d'inventaire à la Prévert juxtaposant des éléments hétéroclites qui en deviennent insolites. La deuxième double page présente l'histoire à proprement parler, toujours très courte. Cette forme, éclatée mais structurée, à la limite de la fiction et de la poésie, induit une nouvelle forme de lecture, libérée de la contrainte de la linéarité et de la continuité : une lecture-zapping en quelque sorte, ou encore une lecture à la carte, éminemment ludique, dans tous les sens et à tous les rythmes. Enfin, cette originalité est encore soulignée par le choix de l'illustrateur et la façon dont il a travaillé : en effet, pour ces histoires minute, Milan Poche a décidé de laisser carte blanche à Jacques Azam (La fleur qui pue, les goûters philo, Chico Mandarine). Son trait jeté, rapide, féroce, très bande dessinée, sied parfaitement à la vivacité parfois déjantée de ces histoires minute. En même temps, l'originalité de son trait introduit un nouveau décalage et un nouveau niveau de lecture.
Un nouveau duo chez Milan Poche !
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