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Au début de l'année 1826, un archéologue italien ramena d'Egypte à Paris une étrange momie.
On aurait dit celle d'un singe, mais les dimensions du corps semblaient excéder celles de l'animal. On consulta Etienne Geoffroy Saint-Hilaire. L'énigme ne résista pas à l'illustre fondateur de la tératologie moderne: les bandelettes dissimulaient le corps d'un homme, mais d'un homme monstrueux, privé de matière cérébrale. C'est par le récit de ce dévoilement qu'Ernest Martin a choisi d'entamer son Histoire des monstres (1880).
Elle dit bien en effet le propos du livre : dissiper les superstitions et les erreurs qui, depuis la nuit des temps, voilent la nature des monstres humains. Mais l'ouvrage fait plus encore: au-delà d'une histoire de la tératologie, il rassemble une multitude de données qui inscrivent les monstruosités humaines dans leur histoire juridique, leur horizon théologique, la chronique de leurs exhibitions...
Michel Foucault ne s'y était pas trompé, qui tira du livre d'Ernest Martin l'essentiel des matériaux du cours qu'il consacra au monstre, cette figure majeure, contre-nature et hors-la-loi, de l'anormal.
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