"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Il est établi depuis les années 1970 que ce ne sont pas les Allemands mais les Français qui ont voulu et pratiqué la « collaboration » avec l'occupant.
Pour des raisons politiques, morales, intellectuelles, matérielles, le régime de Vichy et une partie de la population ont préféré travailler avec l'occupant, abdiquant tout esprit de résistance, refusant même de se réfugier dans la simple neutralité...
Ce phénomène est d'une infinie complexité - Pétain n'est pas Laval, Bousquet n'est pas Doriot, Brasillach n'est pas Arletty - et, de 1940 à 1944, les enjeux changent en permanence : offrir les bases aériennes de Syrie aux Allemands, ce n'est pas la même chose que de leur livrer des machines-outils, organiser la rafle du Vél d'Hiv', c'est bien différent de participer à la construction du mur de l'Atlantique.
Ce livre est le premier à offrir à un large public une synthèse froide, solide, cohérente et documentée, délivrée des passions idéologiques qui ont longtemps pollué cette question et tenant compte de multiples recherches parcellaires menées depuis 30 ou 40 ans (depuis que les archives sont ouvertes).
Passionnante de bout en bout, cette ample fresque de la France des années noires comble une lacune. Elle donne des réponses à de nombreuses questions que les Français se posent encore aujourd'hui.
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