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Comment concevoir ce " rapport sexuel " que Lacan déclarait inexistant en écartant le sens trivial de " copulation " au profit de celui, plus sophistiqué, d'un lien discursif qui articulerait deux entités dénommées " homme " et " femme " ?
Déjà Freud, en desserrant le lien entre pulsion et objet, s'était démarqué d'une psychiatrie acharnée, elle, à soutenir l'existence d'un " instinct génésique " censé pousser l'homme vers la femme et réciproquement. Mais d'où venait pareille version normative du rapport sexuel ? De la théologie morale forgée tout au long de la réforme grégorienne (XIe-XIIIe siècles), avec son invention du mot même de " sodomie " pour désigner tous les comportements sexuels dans lesquels " la semence n'atteint point le bon vase ".
Ce qui, du sexe, s'avérait étranger à la pure procréation, touchait alors au crimen majestis, portait atteinte autant au pouvoir du roi qu'à celui de Dieu. L'étude de ce prisme théologico-politique permet d'apprécier comment, en affirmant qu'il n'y a pas de rapport sexuel, en martelant que ni procréer ni jouir ne fondent un tel rapport, Lacan a porté le fer à la jonction entre sexe et pouvoir.
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