Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Un an après les événements racontés dans Mathilde ne dit rien, la place carrée subit le confinement.
Les habitants désoeuvrés, sans ressources, s'organisent, s'entraident ou se déchirent. Parmi eux, il y a Laura, une infirmière qui vit une relation clandestine avec Marion, une femme mariée. Il y a aussi Tonio, un petit dealer d'ecstasy qui cherche à grimper dans la hiérarchie de la pègre du quartier. Laura et Tonio ne se connaissent pas, mais un kilo d'héroïne pure venu de Belgique va changer leurs vies à tous les deux.
Les Chroniques de la Place Carrée II
Je continue ma lecture des Chroniques et je découvre Laura, infirmière célibataire qui s’éprend de Marion lors d’une séance de cinéma. Le récit, composé de petites touches qui suivent chaque protagoniste, intercale parfois des remarques sur le cinéma : tout s’y fini bien, on ne peut que deviner ce que pense les personnages…
J’ai aimé que le récit intercale également les appels au 15 (le roman se déroule pendant la pandémie) : non, on ne peut pas se faire livrer de l’hydroxychloroquine ; non, on ne peut pas aller chercher une personne déjà à l’hôpital…)
Laura fait donc partie des infirmières qui ont travaillé pendant le confinement. Mais ce qui la ronge, c’est qu’elle ne peut plus voir Marion lors de leur séance ciné.
J’ai aimé suivre Laura au regard de Cléopâtre, découvrir son enfance et son adolescence, et finir par savoir pourquoi elle ne parle plus à sa mère alors qu’elles étaient si proches.
Bien sûr, elle croise la route de Mathilde, qui n’en dit pas plus, et qu’elle avait soigné après son agression dans le premier tome.
J’ai aimé le bibliothécaire qui organise des après-midi de lecture pour les enfants dans le collège désaffecté.
J’ai aimé le leitmotiv des élastiques des masques qui blessent derrière les oreilles.
J’ai eu de la peine pour Tonio dont le père avait tué le chiot parce que Tonio enfant avait oublié de le sortir uriner.
J’ai aimé la question que pose ce roman : comment ont fait les dealers et trafiquants, pendant le confinement, pour s’approvisionner et fournir leurs clients en manque ?
L’image que je retiendrai :
Celle qui m’a fait sourire des poireaux : l’auteur semble ne pas raffoler de ce légume.
https://alexmotamots.fr/heroine-tristan-saule/
Après une lecture très appréciée du premier opus (« Mathilde ne dit rien ») me voici plongée « corps et âme » dans le second volet des « Chroniques de la Place carrée », en compagnie des nouveaux protagonistes (et de quelques anciens …)
Laura est une infirmière, amoureuse de Marion (qu’elle a croisée dans un cinéma d’art et d’essai) de Mozelle, dans l’Est de la France … Malheureusement, Marion est mariée et mère de famille … Cynthia et Thierry jeunes parents d’une adorable Fiona ne s’en sortent plus (au point de voler les couches culottes dans une grande surface …) Mathilde, Tonio, Lounès et le petit Idriss sont là également (voir le premier tome) Ainsi que Joëlle, Bolleg, la petite Zoé et tant d’autres ! …
C’est Noël (2019) une période pas forcément joyeuse pour tout le monde … Puis viendront janvier et février 2020 et des informations préoccupantes dans les médias, concernant un virus chinois potentiellement dangereux … Finalement en mars, Emmanuel Macron devra annoncer – à la stupeur générale – la fermeture des écoles puis un confinement national ! (Comme c’est déjà le cas dans de nombreux pays de la planète …)
Un roman (plus social que policier) particulièrement touchant. La souffrance – morale ou physique – des habitants les plus vulnérables (ceux de la Place carrée notamment) est palpable, dans une petite ville qui doit faire face aux insolubles trafics de drogue, aux problèmes financiers des uns, aux déceptions amoureuses des autres … En passant par la brutale épidémie de coronavirus, qui tue les moins chanceux et traumatise leurs familles … Une écriture particulièrement « visuelle », un style percutant et une analyse profondément humaine, de la part de l’auteur de cette bien sombre chronique ! La lecture du troisième volet ne saurait tarder, en ce qui me concerne !
Personnellement je n'ai pas lu le tome 1. Cet univers un peu glauque est assez angoissant. On n'a pas envie de vivre dans une telle ville où l'insécurité est reine; c'est malheureusement la cas même dans de petites villes de province. Même les enfants y sont concernés, voire victimes...Quelle tristesse alors que l'on a tout pour être heureux et tous ensemble s'il n'y avait pas l'appât du gain qui corrompt et tue tout.
Tranches de vie en période de Covid
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Ceci est le tome 2 de la saga "Chroniques de la Place Carrée". Une comédie de moeurs , un ton résolument doux-amer aux accents dramatiques.
Autant j'ai énormément apprécié le 1er tome, autant celui-ci m'a moyennement plu.
Il y a quelques personnages récurrents - tel le jeune ado Idriss - qui tiennent lieu de fil conducteur dans cette fresque de quartier.
La pandémie virale (confinement strict) est au coeur du récit. Les habitants de ce "ghetto" déshérité le vivent chacun à sa manière. L'auteur adopte un ton cinématographique, sec et fluide.
Pour travailler exactement au même endroit que l'infirmière Marion (aux Urgences), je peux dire que l'auteur s'est remarquablement renseigné.
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Nous, lecteurs, sommes les spectateurs de ces tranches de vie banales mais singulières. Nous aussi l'avons peut-être vécu. (ce huis-clos social).
Je lirais avec impatience le tome 3
Carton plein pour les Chroniques de la place carrée !
Après Mathilde ne dit rien, j'ai eu un second coup de cœur pour Héroïne.
Cette fois, c'est Laura, aide-soignante aux Urgences de Monzelle, qui est au cœur du récit.
Le roman commence par la mort d'une jeune femme, prénommée elle aussi Laura, emmenée aux Urgences après avoir été renversée par une voiture.
Laura a un moment de confusion : est-ce elle cette jeune femme qui meurt sous ses yeux ? Puis se reprend : non elle, elle meurt à petit feu de ne pas arriver à quitter cet endroit, de rêver d'ailleurs sans partir, de toujours recommencer les mêmes erreurs en amour...
L'action du roman se situe durant le confinement strict de mars-avril 2020, les habitants de la Place carrée sont confrontés aux difficultés qui ont suivi : plus d'école, pas de cantine, baisse drastique de revenus pour certains travailleurs, mais aussi baisse du trafic de drogue...
Alors que Laura doit faire face au quotidien à l'épidémie de Covid, à la surcharge de travail à l'hôpital, Tonio tente un gros coup, Idriss traine dans l'école désaffectée avec son amie Zoé, Thierry cherche à gagner de l'argent pour payer les couches de son bébé...
Ici aussi, la promesse est tenue : l'écriture nerveuse, cinématographique, le rythme effréné, l'atmosphère tendue. Le roman noir et social est brillamment réussi, jusqu'aux dernières pages qui ne laissent au lecteur aucun répit, et accélèrent jusqu'au dénouement final, qui m'a laissée sans voix.
Si ce n'est pas encore fait, il n'est pas trop tard pour commencer Les Chroniques de la place carrée. Pour ma part, j'attends le prochain avec impatience !
Destins croisés par temps de pandémie
L’auteur nous emmène dans une ville de province et nous fait rencontrer Tonio et Laura que nous allons suivre au fil des pages de fin 2019 à mi 2020.
La chronologie a de l’importance car l’auteur a souhaité coller au plus près des évènements engendrés par l’irruption du COVID …
Laura est infirmière, elle travaille à l’hôpital et doit faire face, jour après jour, à une situation qui s’aggrave et qui échappe à tout contrôle… Tonio est un petit dealer, il sert aussi de chauffeur au caïd du coin, et pour lui aussi, la pandémie ne va pas sans poser de problème.
Autour de ces deux personnages principaux nous croisons les habitants de la Place Carrée, ce quartier déshérité, où les jeunes n’ont pas beaucoup d’avenir et où les pères de famille sans travail sont amenés à voler des couches pour leur bébé à la superette du coin ...
J’avais déjà remarqué le premier volet des Chroniques de la Place Carrée (Mathilde ne dit rien) qui est dans ma PAL mais je n’ai pas été gênée de ne pas l’avoir lu (en revanche, je vais certainement le lire !). L’écriture de Tristan Saule est sobre, son style est particulièrement cinématographique et il y a, d’ailleurs, de nombreuses références au monde du 7ème art.
Un très bon roman noir.
« Au cinéma ce qu’on voit n’existe pas. »
Sombre, attachant, implacable, « Héroïne », la place carrée lève son voile pavlovien, on ne bouge plus.
Nous sommes dans une ville semblable à tant d’autres et pourtant elle est unique.
La place carrée, ses hôtes, ses fureurs et ses turbulences. La vaste humanité , fleur qui perce sur le goudron immanquablement.
Ce deuxième livre qui fait suite à « Mathilde ne dit rien » est une chronique à ciel ouvert. L’exactitude d’un lieu et des transhumances intérieures.
Notre monde dans un cercle : la place et ses symboles.
Ils sont là, tous, les habitants de l’ère Covid, une fourmilière agitée, prise au piège des diktats qui ne laissent aucune chance.
Laura, infirmière, amoureuse de Marion, l’énigmatique mariée. Tonio, le pas de côté, les meurtrissures aux abois, Zoé, la petite lumière calée entre la littérature et la joie des amitiés enfantines. Et tous ont cette histoire semblable, le reflet d’une place en plein cœur.
Le récit est vivant, actif et réel. On ressent une empathie pour les protagonistes, jusqu’au chien de le Manouche qui s’appelle Stranje et pour cause.
D’aucuns ont l’expérience des résistances, des lignes jaunes franchies, des heures lourdes à affronter dos à dos les conséquences d’une confinement.
Ici, vous avez Laura et ses batailles à l’hôpital de Monzelle. L’authenticité d’une guerre contre le manque de tout, masques, blouses et les covidés qui tombent comme des mouches, sac blanc en plastique, l’horreur fermeture.
« Pourtant aujourd’hui, il comprend qu’il peut y avoir pire. Par exemple se faire choper au Leader Price de Monzelle en train de piquer des couches-culottes. Se faire choper, puis libérer sans poursuite, avec comme seule réprimande un plein tonneau de pitié déversé sur la tête. »
Je vous présente Thierry, père abandonné dans le radeau de Géricault. Rejoindre les sables mouvants, les petits dealers, affronter la meute de loups, héroïne, héroïne, le chant des sirènes.
La drogue est le pain qui manque, les coups bas et les violences citadines. Entre les palpitations d’un récit absolument sociétal, crucial parfois tendre et gorgé d’humanité, le tremblant de l’homosexualité, les quêtes existentielles et les douleurs qui courbent les dos et brouillent les regards de pluie glacée.
« Héroïne », un livre choc, coup de poing, d’une beauté inouïe.
« Laura apparaît au coin de la rue. Parmi les filles de SOS confinement, elle reconnaît Mathilde, une travailleuse sociale qui l’a aidée pour une demande de logement quand elle s’est installée ici. Une fille bizarre, un peu flippante mais serviable. »
Les retrouvailles, bond en avant avec notre contemporanéité écorchée vive.
Mais « au cinéma l’aube n’est jamais laide. La vérité ne débarque jamais à l’improviste au cinéma. L’héroïne tragique tue ou meurt. »
Tristan Saule est un collecteur de mémoire. Ce texte lave de volcan est nécessaire et détourne le fictionnel. Tout est criant, juste et émouvant. On est en plongée dans le huis-clos de la place carrée.
« Si tu veux une autre fin, lis un livre. »
« Au cinéma tout le monde tient ses promesses. »
Fraternel, engagé, humaniste, « au cinéma tant que le générique n’est pas terminé, il reste toujours quelque choses à sauver. »
« Héroïne » est une déambulation sur la place carrée du vrai-monde.
« Au cinéma, les couchers de soleil ne brûlent pas les yeux ».
Inoubliable, culte, incontournable, ce piédestal de la littérature dans la collection Parallèle Noir est publié par les majeures éditions Le Quartanier éditeur.
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