Le corps humain se métamorphose, devient chimérique, hybridé de technologie. L'anthropotechnie redéfinit l'humain, et les altérations qu'elle propose changent sa présence en tant que «habitant». Les milieux habités se réinventent autour des nouvelles fondations sociologiques, éthiques et politiques. La fabrication architecturale s'hybride en adoptant des caractéristiques organiques et cybernétiques. Le concept du devenir chimère qui se fonde sur l'obsession de l'amélioration, relève aussi la question de la monstruosité. Le brouillage de la séparation entre nature et artifice évoquent l'inquiétante étrangeté. Devenir idéal ou devenir monstre? Le devenir chimère inclut paradoxalement les deux. Où demeura alors cette Chimère Anthropotechnique? La domination du virtuel implique une absence du corps, et boulverse la notion de la présence humaine, qui se fera sans corps dans un espace virtuel. La notion de topos est remise en question et avec elle toutes les conditions territoriales. Une analyse de l' être-au monde en tant que chimère anthropotechnique, donne naissance à l'hypothèse d'une nouvelle fabrication architecturale, hybride et intelligente.
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