Guillaume le Troubadour, le grand-père d'Aliénor d'Aquitaine, est présenté comme un prince léger, jouisseur et indifférent à ses devoirs.
Il est célèbre par ses amours adultères avec la vicomtesse de Châtellerault, la Maubergeonne. En fait, ce grand féodal a " géré " son duché avec intelligence et détermination. Artisan d'une croisade malheureuse, il remporte en Espagne une victoire éclatante qui assurera définitivement le succès des armes des rois catholiques. Montré comme immoral, il a toujours manifesté beaucoup d'attachement à sa famille et de respect à sa mère.
Mais avant tout, c'est un poète, le premier de langue romane. C'est sans doute la clé de ce personnage qui cache sa sensibilité sous une frivolité apparente et masque ses émotions par une provocation tapageuse. A l'origine de l'amour courtois qui va triompher à la cour de sa petite-fille et deviendra une règle de la chevalerie, Guillaume ne peut être accepté par une noblesse brutale et réaliste. Comment ses contemporains auraient-ils pu comprendre qu'à la gloire des armes il ait préféré les joies du coeur et de l'esprit ? Au-delà du seigneur qui a honoré son lignage et les lettres françaises, ce livre réhabilite un homme attachant et un poète talentueux.
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Un douloureux passage à l'âge adulte, entre sensibilité et horreur...
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