"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
On ne présente plus l'auteur, Bernard Baëza, dont le sérieux et le sens de la précision historique ont été démontrés au travers de ses deux précédents ouvrages. Avec Guadalcanal : Cactus Air Force contre Marine Impériale, il nous livre un travail de recherche d'une qualité rarement atteinte. La campagne aéronavale de Guadalcanal est ainsi décrite depuis le démarrage de l'opération Watchtower, à la fin juillet 1942, jusqu'au tournant décisif du 15 novembre de la même année qui motiva le renoncement japonais.
Pour le plus grand plaisir des amateurs de récits opérationnels, les combats aériens sont décrits de manière exhaustive, dans le détail et au jour le jour. Pour chaque rencontre ayant donné lieu à affrontement, les pilotes des deux camps sont listés via des tableaux dans lesquels sont précisés les victoires et les pertes. Si le domaine aéronautique est privilégié, l'ouvrage l'associe fort utilement aux nombreux mouvements d'escadrilles, d'appareils et de personnels, le tout illustré de tableaux d'effectifs et de pertes mensuelles.
Il va sans dire que la toile de fond historique est elle aussi abordée avec précision et que, par conséquent, ne sont pas oubliés les combats terrestres et les rencontres navales dont l'enjeu était Henderson-Field, l'aérodrome de Guadalcanal. Mais, l'ouvrage ne se limite pas qu'aux combats sur l'île et dans son ciel. L'action des Alliés sur les bases nippones de Rabaul et de Buin est, elle aussi, détaillée comme le sont la bataille aéronavale des Salomon orientales et celle des îles Santa Cruz.
Il en résulte un travail colossal dont le premier volume emmène le lecteur du 7 août au 10 octobre 1942, période durant laquelle les Japonais, surpris par l'opération Watchtower puis pêchant par excès de confiance, mirent un certain temps à prendre l'exacte mesure de la situation dans les Salomon. Ce faisant, ils subirent la loi d'une Cactus Air Force pourtant peu étoffée qui contribua grandement à faire échouer deux contre-attaques terrestres. Ces événements et la bataille aéronavale des Salomon orientales qui en résulta sont illustrés par quelque 700 photos, 47 profils en couleur et 20 illustrations « 3D ». Les amoureux du détail trouveront en annexe une étude comparative du Grumman F4F-4 et du Mitsubishi A6M2 assortie des chiffres de production des deux appareils et des détails de leur numérotation ainsi que les caractéristiques techniques avec plans « trois vues » de tous les appareils engagés dans cette campagne.
384 pages, plus de 750 photos, 50 profils couleur et 19 dessins.
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