Grand-père Rosenstein nie en bloc

• Date de parution : 15/05/2008
• Editeur : Balland
• EAN : 9782353150373
• Série : (-)
• Support : Papier

• Nombre de pages : 222
• Collection : (-)
• Genre : Littérature française
• Thème : Romans Nouvelles Correspondance
• Prix littéraire(s) : (-)

Juif rescapé d'Auschwitz, Simon Rosenstein est joueur de clarinette, époux volage, père intermittent et alcoolique appliqué. Renié par l'ensemble de sa famille à l'exception de son petit-fils préféré Silvano, l'octogénaire échoue finalement chez Viola Evaga, l'aimée de Silvano. Elle le prend... Voir plus

Juif rescapé d'Auschwitz, Simon Rosenstein est joueur de clarinette, époux volage, père intermittent et alcoolique appliqué. Renié par l'ensemble de sa famille à l'exception de son petit-fils préféré Silvano, l'octogénaire échoue finalement chez Viola Evaga, l'aimée de Silvano. Elle le prend sous son aile et lui présente leur rocambolesque tribu d'amis, dont Anna, une veuve qui tombe amoureuse de lui.
Simon noue bientôt des relations étranges avec un ancien curé antisémite et un groupe de militants négationnistes, et décide de publier ses mémoires. où il affirme que la Shoah n'a pas existé et que les millions de juifs prétendument morts ont en fait été évacués par les sionistes vers l'Australie. Invité à une conférence de presse à Paris, il a l'intention d'appuyer ces thèses négationnistes de la force de son témoignage vécu. La tribu atterrée part à la poursuite du grand-père, qui renoncera in extremis à ses révélations en voyant Anna debout dans le public.
La petite troupe hétéroclite prend la fuite. Mais les services secrets israéliens, une secte secrète new age et les militants négationnistes ne l'entendent pas de cette façon.
Le ton est à la comédie, les personnages sont attachants et vifs. On pense aux films La vie est belle ou Train de vie. L'objectif est atteint : en prenant à la lettre les thèse négationnistes, Bosonetto les démonte avec efficacité. Simon explique ainsi son " mensonge " : l'hypothèse que la Shoah ne soit qu'une invention de propagande lui permettait de se consoler de l'inconsolable : la mort de tous ses amis, parents, corelegionnaires dont il lui est proprement impossible de faire le deuil et dont la disparition le hante sans trêve, des décennies plus tard.