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Rares sont les livres qui ont connu une telle postérité.
D'abord publiée en fascicules, dans la Gazette des beaux-arts, la Grammaire des arts du dessin connaît, dès sa parution sous forme livresque, en 1867, un succès aussi considérable dans son ampleur que dans la diversité du public qu'elle retint.
L'ouvrage est lu et commenté par des artistes aussi divers que Gustave Moreau, Van Gogh ou Signac, qui s'en nourrit pour l'éclosion de sa propre réflexion esthétique.
Bien plus qu'un simple manuel pour artistes, comme le XIXe siècle en a vu paraître tant, cette somme répond à l'ambition de son auteur de sortir la France de ses carences en matière de culture artistique.
Charles Blanc (1813-1882), théoricien, historien et pédagogue, deux fois directeur des Beaux-Arts et premier professeur d'esthétique au Collège de France, travailla à promouvoir une histoire de l'art pour tous.
Cet ouvrage, qui reprend l'édition originale, est enrichi de très nombreux dessins qui illustrent le propos de l'auteur.
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