Graham Swift, la scène de la voix

• Date de parution : 31/03/2011
• Editeur : Pu Du Septentrion
• EAN : 9782757402047
• Série : (-)
• Support : Papier

• Nombre de pages : 208
• Collection : DOMAINES ANGLOPHONES
• Genre : Lettres et linguistique
• Thème : Critiques et Essais de Lettres et linguistique
• Prix littéraire(s) : (-)

L'ensemble des romans de Graham Swift publiés à ce jour sont abordés ici à travers une question qui, dès le début, s'impose comme centrale dans son oeuvre. La voix constitue un mode d'entrée privilégié dans le texte swiftien ; inversement, Swift nous permet de mener une réflexion qui trouve sa... Voir plus

L'ensemble des romans de Graham Swift publiés à ce jour sont abordés ici à travers une question qui, dès le début, s'impose comme centrale dans son oeuvre. La voix constitue un mode d'entrée privilégié dans le texte swiftien ; inversement, Swift nous permet de mener une réflexion qui trouve sa pertinence au-delà du cadre des études anglophones. Il s'agit de partir en quête de cette voix silencieuse qu'est la voix du texte - voix qui en s'installant ici sur le " devant de la scène " nous pousse également à interroger les liens étroits et complexes qu'elle noue avec le regard. La lecture pointue des romans s'accompagne d'une réflexion théorique qui invite le lecteur à se mettre à l'écoute des critiques, philosophes, psychanalystes et écrivains qui, chacun de leur point de vue, ont pu écrire sur la question. S'engage par ailleurs un débat sur la fiction contemporaine : ciment du texte, la voix a en même temps pour effet de fissurer le roman, de défaire ou de mettre sous tension ses unités et ses divisions ; illusion d'une présence ou masque d'une béance, elle est aussi appel inlassable lancé au-dessus du vide. Entre ceux qui ont érigé Swift en champion d'un postmodernisme défini parfois étroitement et ceux qui réaffirment la dimension " réaliste " de ses romans dans la mouvance de ce qu'ils nomment " le tournant éthique des années 90 ", cette étude tente de se positionner en montrant comment le texte swiftien se donne à la fois comme le lieu d'une impossible conversation et comme l'espace d'un infini partage.