"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Après sa formation et des premiers succès dans son pays natal, c'est dans le Paris de Napoléon Ier que Gaspare Spontini (1774-1851) partit chercher la gloire qui vint avec le succès de La Vestale, une oeuvre qui occupa rapidement une place centrale dans le répertoire français et qui lui valut à son auteur le statut de «Directeur de la Musique de l'Impératrice» Joséphine. Son opéra suivant, Fernand Cortez, devint même le modèle du «Grand Opéra» français, genre dans lequel Meyerbeer devait s'illustrer quelques années plus tard. Devenu directeur de l'Opéra Italien au Théâtre de l'Odéon, Spontini réussit à conserver son prestige sous la Restauration avec son Olimpie mais se laissa enrôler par Frédéric-Guillaume et l'Opéra de Berlin où la reprise de ses opéras remporta un même succès, avant d'y créer Agnes von Hohenstraufen, qui connut plusieurs versions. Largement reconnu et honoré de son vivant, adulé par Berlioz, il finit ses jours dans son pays natal, retrouvant finalement son Italie consolatrice. Etrangement, son nom est encore connu mais son répertoire reste tristement absent des programmations.
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