"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Été 1929 : répondant à l'invitation de Salvador Dali, Paul Eluard et sa femme Gala lui rendent visitent dans sa maison de Cadaquès en Catalogne. C'est le coup de foudre entre Dali et Gala. Mais la famille de Dali rejette cette immigrée russe abandonnant mari et enfant. Chassé de la maison familiale, le peintre se retrouve totalement démuni. Gala se mue alors à la fois en femme d'intérieur et en imprésario : « Elle est mon sang, mon oxygène, l'ange de l'équilibre ».
C'est d'abord elle qui lui fait découvrir la sexualité et demeura selon ses dires la seule femme qu'il ait jamais touchée. Au fil des années, elle gère d'une main de fer la carrière de son mari. Elle le soutient lors de sa rupture avec Breton, lui tient la main au propre comme au figuré lors de ses crises de doute, l'accompagne et le stimule sans cesse.
Exilé aux Etats-Unis dans les années 40, le couple fait sensation et les toiles de Dali remportent un succès commercial croissant. Mais Gala ne supporte pas de vieillir, elle qui est de neuf ans l'aînée. De muse, elle devient mère et geôlière, allant jusqu'à, au dire de certains, enfermer son mari afin qu'il honore ses commandes. Celui-ci finit par mériter le surnom (anagramme) inventé par André Breton d'« Avida Dollars ». Pourtant, Dali ne cessera d'élever sa femme au rang de perfection intouchable et lui pardonnera tout jusqu'à la fin..
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