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Friedrich Holderlin : Présences du poètes

Couverture du livre « Friedrich Holderlin : Présences du poètes » de Oelmann Ute aux éditions Bnu Strasbourg
Résumé:

Friedrich Holderlin, un des poètes allemands le plus traduit au monde a été, lui aussi comme tant d'autres peu compris de son vivant: l'exposition reprend, retrace et analyse ce paradoxe fondateur. Pour la première fois, le public français pourra voir les manuscrits originaux des plus grands... Voir plus

Friedrich Holderlin, un des poètes allemands le plus traduit au monde a été, lui aussi comme tant d'autres peu compris de son vivant: l'exposition reprend, retrace et analyse ce paradoxe fondateur. Pour la première fois, le public français pourra voir les manuscrits originaux des plus grands poèmes de Holderlin; mais l'exposition s'attache également à retracer la réception de l'oeuvre du poète et témoigne de l'engouement qu'elle suscite auprès des musiciens, des philosophes, des écrivains et des artistes.



Friedrich Holderlin (1770-1843) est aujourd'hui un des poètes allemands les plus connus - et l'un des plus populaires hors de son pays. Son destin hors normes (il a vécu 36 ans de « folie » dans une tour de la ville de Tübingen) en fait une des figures modernes du poète absolu, à l'instar d'un Arthur Rimbaud; lui aussi «retiré» du monde occidental dans les déserts d'Abyssinie. plus traduit au monde. Son oeuvre a une portée universelle et trouve une résonance particulière à notre époque alors qu'elle est restée largement incomprise et ignorée de ses contemporains.



En France, la popularité de Holderlin est immense auprès des poètes, mais aussi des philosophes qui ont cherché à puiser dans son oeuvre des pistes de réflexion sur les traces de Heidegger dont les commentaires des poésies sont presque aussi connus que les poésies elles-mêmes.



Il n'en a pourtant pas toujours été ainsi: lorsqu'Holderlin consentit en 1806 à « s'enfermer » dans la tour du menuisier Zimmer à Tübingen, il était peu connu du grand public allemand, et totalement inconnu hors de son pays. Il fallut attendre la génération suivante, celle des romantiques, pour qu'on s'intéresse à nouveau à la figure du poète foudroyé - et qu'on recommence à publier son oeuvre. Clemens Brentano, Achim et Bettina von Arnim virent en lui le génie porteur des élans et de l'enthousiasme du visionnaire. Une dizaine d'années plus tard, les écrivains romantiques souabes Ludwig Uhland, Justinus Kerner, Gustav Schwab et Eduard Morike unirent leurs efforts et parvinrent à susciter une nouvelle édition du roman Hypérion, la parution d'une anthologie de poèmes en 1826 et la publication des oeuvres complètes en 1843 chez l'éditeur Cotta.



Plus tard encore, à Munich, dans l'entourage du poète Stefan George, on revendique à nouveau la figure de Holderlin. Dans l'esthétique fin-de-siècle, il apparaît comme un précurseur de la modernité, aux côtés de Paul Verlaine et d'Emile Verhaeren. Et, de fait, le XXe siècle s'est bel et bien approprié Holderlin, devenu le poète par excellence, chez qui l'oeuvre et la vie sont irrémédiablement mêlées et en qui les poètes modernes ont voulu choisir leur maître.

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