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Il me semble, aujourd'hui « unheimlich » : oui, étrange, de commencer « ma » biographie, par une définition, alors que je combats le déterminé, de toutes mes forces, et cette définition est celle du mot « palimpseste » : parchemin sur lequel une première écriture a été grattée ou lavée, pour permettre de réutiliser ledit parchemin comme support. Pour que ce vocable, reçoive un sens, il « me » faut gratter un texte, mais lequel ? Le bios ? Le poème ? Peut-être, suis-je, tout simplement dans l'incapacité, d'en décider, parce que toute réponse à cette question ouvre un gouffre, une incertitude, un chemin absurde. Ainsi, la vie et le poème se déchirent comme des brouillons, qu'on ne saurait retenir, pour écrire une page définitive. L'auteur doit être médusé, figé dans un bloc de marbre, pour parler, et de lui et de son parcours « littéraire ». La vie, le poème se donnent là, « maintenant » et s'ils s'effacent, c'est avec l'amertume de l'échec, parce qu'il faudrait surtout en rire ; rire de ce « JE » toujours narquois, prétentieux, voleur d'instants ineffables. « JE » déchire le poème, et se conduit comme un intrus dans la vie. Même si ce « JE », qui ne veut apparaître, ou plutôt, qui ne peut apparaître, qu'en restant caché, « IL » est toujours là, comme « jeu méditatif », questionnant. Une parenthèse, me vint à l'instant même à l'écriture de la phrase précédente : « les majuscules utilisées pour désigner le je, me font écrire également le pronom « il » avec cette même outrance, ce qui déplace le contexte vers une étrangeté métaphysique et pourquoi pas mystique ». Mon dilemme a toujours été, de combattre, ou plus simplement d'éviter, les récurrences, « ces présences obsessionnelles », pour ne jamais m' Y retrouver, tout en sachant que « JE » était le sujet. Le sujet est dans son histoire et cette histoire est l'éphémère inanité de toute idée. Le grotesque. Le sérieux.
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