C'est dans ce champ conceptuel à la lueur conjointe du constructivisme génétique de J. Piaget, des concepts d'auto-organisation et de complexité de H. Atlan et de E. Morin, de l'autopoièse de F. Varela et l'émergence paradigmatique des sciences de l'autonomie et du paradoxe que la personne peut se concevoir comme système qui se construit récursivement en s'appuyant sur des données autoréférentielles. Les conceptions de C. Rogers et de G. Lerbet nous aideront à modéliser le lecteur comme système-personne.
L'apprentissage signifiant (du point du sujet) apparaît ainsi comme un sous-système fonctionnel de la cognition de la personne. Il prend en compte les heuristiques personnelles pour les décentrer d'une pédagogie de la commande et pour les inscrire dans le paradigme de l'autonomie.
Le champ épistémologique de J.-L. Le Moigne nous amène à modéliser la lecture comme une activité de connaissance autonome et paradoxale en introduisant le concept de computation symbolique qui explicite le paradoxe du sens au coeur du processus de lecture. Nous pensons ouvrir l'apprentissage de la lecture comme une heuristique personnelle, un sous-système de la bio-cognition.
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