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Fondane et le cinéma

Couverture du livre « Fondane et le cinéma » de Nadja Cohen aux éditions Nouvelles Editions Place
Résumé:

Après avoir désavoué le logos et mis en doute les pouvoirs de la poésie écrite, le poète roumain Benjamin Fondane sort du silence et publie, en 1928, ses premiers textes en français sous l'étiquette intrigante de « ciné-poèmes ».
Faisant de l'objectif l'appareil à lyrisme par excellence, il... Voir plus

Après avoir désavoué le logos et mis en doute les pouvoirs de la poésie écrite, le poète roumain Benjamin Fondane sort du silence et publie, en 1928, ses premiers textes en français sous l'étiquette intrigante de « ciné-poèmes ».
Faisant de l'objectif l'appareil à lyrisme par excellence, il offre alors à son lecteur trois « scenarii intournables » dont il lui propose de réaliser, sur l'écran de son imagination, des films mêlant les codes du cinéma burlesque et policier à l'esthétique expressionniste et aux audaces dada. Les rapports de Fondane avec le cinéma ne se limitent pas à cette expérimentation générique, puisqu'il fait aussi oeuvre de théoricien (appréciant le cinéma « pur » mais aussi les films d'action américains, qualifiés de « stimulants vitaux »), de scénariste (de Rapt, adapté d'un roman de Ramuz pour Dimitri Kirsanoff) et de réalisateur (d'un film, Tararira, malheureusement disparu). Cet essai mettra en évidence les liens complexes unissant le poète au cinéma, dont il redoutait qu'il ne devienne un art, tout en se faisant l'ambassadeur des films les plus exigeants. L'accent sera mis sur les tensions à l'oeuvre dans les textes théoriques et cinépoétiques de Fondane : entre poésie langagière et visuelle, rejet et redéfinition du lyrisme, imagination débridée et paradoxale quête du réel, reconnaissance et déni du medium cinématographique.

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