80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Nous ne naissons pas prêts. Pas suffisamment prêts, pas suffisamment bien finis. Nous naissons avec un corps mais nous n'avons pas de mots dedans. Et si c'était l'inverse ? Si nous naissions sans corps achevé, mais avec tous les mots pour penser, avant même d'avoir une bouche pour les employer ? Si nous naissions seulement en étant une petite boule de chair pleine de mots ? Vous êtes dans Finir l'autre, où la mère - armée d'un rouleau à pâtisserie et d'autres instruments tout aussi improbables - s'attelle à construire un corps en bonne et due forme...
Sans y parvenir vraiment puisqu'en grandissant, l'enfant nous expose les nombreux dysfonctionnements qui l'empêchent d'être tout à fait comme les autres. Fantasque, truculent et grinçant, Finir l'autre raconte l'histoire d'un corps qui peine à répondre aux attentes de l'autre et qui refuse pourtant obstinément de rentrer dans le rang. Après le très remarqué Les corps ravis, Finir l'autre confirme l'écriture et l'univers sans pareils de Justine Arnal, une voix avec laquelle il faut désormais compter.
Qui d'autre qu'Anya Belyat-Giunta pouvait incarner ces circonvolutions de chair, ces tourbillons de langage qui nous emportent et nous grisent ?
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", suggère Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année