Des idées de lecture pour ce début d'année !
Dans les tragédies grecques, le savoir est souvent dangereux. L'universalité de leurs héros et la richesse des réécritures qu'ils ont inspirées tiennent en partie à leur capacité à incarner l'ambivalence d'une connaissance vitale et destructrice. La tragédie grecque est par nature un lieu privilégié de mise en oeuvre des conflits intérieurs et extérieurs suscités par le savoir : nombre de ses héros sont confrontés aux risques de leur propre connaissance, susceptible d'apporter à son détenteur, mais aussi aux siens, à la cité, à l'humanité, voire à l'univers entier, la prospérité, la puissance, la renommée, mais aussi la destruction, le malheur, l'opprobre. Le plus souvent, c'est l'usage du savoir qui est en jeu, quand il est détourné, voire perverti, ou quand, paradoxalement, aucun usage n'est fait d'une connaissance dont la révélation suscite incrédulité et violence. Mais parfois, c'est aussi le fait même de savoir qui est en soi dangereux, soit qu'accède à la connaissance quelqu'un qui ne devrait pas y accéder, soit que cette connaissance soit inacceptable pour les dieux. Ce livre vise à définir la spécificité de l'écriture tragique dans l'articulation entre savoir et danger. Cette réflexion, enracinée dans les textes d'Eschyle, de Sophocle et d'Euripide, s'ouvre aussi aux remodelages littéraires qui, de l'Antiquité jusqu'à nos jours, ont infléchi, métamorphosé, décalé, voire inversé les configurations symboliques et narratives héritées du ve siècle avant J.-C.
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Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."