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Il y a des combats qu'on ne choisit pas vraiment, ils sont en nous depuis toujours. Le père de Julia, républicain, est mort pendant la guerre civile espagnole mais les idées en lesquelles il croyait ne se sont pas éteintes avec lui et le combat qu'il a mené continue à travers sa fille. Julia Guzman décide d'intégrer la cellule communiste de l'avenue d'Italie et de porter les idées du camarade Staline. Plus qu'un parti, c'est son histoire, elle veut se battre pour les causes autrefois défendues par son père, puis par son beau-père.
Elle est alors accueillie et recueillie par Sergueï Dimitrov, responsable de la cellule et membre très actif du parti. Tandis que Sergueï tente de séduire un peu plus chaque jour Julia, cette dernière tombe amoureuse de son épouse, Emilie. Leur idylle secrète naît dans ce monde d'hommes où les femmes n'ont pas leur place. Julia trouve en Emilie plus qu'une amante, une alliée. Sergueï, de son côté, multiplie les actes pervers et malveillants envers sa femme et son invitée et, lors d'un prétendu stage à Moscou, Julia se retrouve accusée de haute trahison envers l'URSS par sa faute.
À leur retour en France, la paix est seulement apparente dans le foyer des Dimitrov. Une guerre froide ici aussi se joue. Emilie comprend que l'homme qu'elle a épousé est un être sans pitié, qui ne sert que ses propres intérêts. Julia et Emilie décident de prendre les armes, déterminées à se venger et à faire tomber leur bourreau, quoiqu'il en coûte. Ce sera, maintenant, elles contre lui. Entre alliances avec les services secrets et espionnage, tous les moyens seront bons pour compromettre le traître.
Mais la détermination, la loyauté et l'amour l'emporteront-ils sur la traîtrise et la manipulation ? Dans ce combat sans merci, les convictions les plus intimes de Julia pourront bien être ébranlées.
Un premier roman très romanesque et qui se passe dans le milieu militant communiste des années 50.
Nous allons voyager d'Espagne à la France, de l'URSS à l'Angleterre, croiser des personnages historiques (Maurice Thorez et son séjour en Russie, pour se faire soigner, Jacques Duclos qui prend les rênes en son absence. Jeannette Vermeersch, femme de Thorez qui va créer le mouvement des femmes communistes.)
Mais c'est surtout un texte romanesque avec un personnage principal fort : Julia est la fille d’un républicain, Arturo, mort lors de la Guerre Civile espagnole en 1937 et qui a été adoptée par Sacha, un compagnon d’armes de son père. En 1951, elle est apprentie journaliste et adhère au Parti Communiste Français. Et rencontre dans sa cellule militante, Sergueï et de son épouse Émilie. Ils vont l'héberger. Sergueï Dimitrov, membre très actif du Parti, malgré les tentatives de ce dernier pour la séduire, c’ est de sa femme, Émilie, que Julia se sent proche. Une idylle secrète naît dans ce monde d’hommes où les femmes n’ont pas leur place.
Dans l’intimité de ce trio sous haute tension, une autre guerre froide se joue. Un combat secret et sans arme qui pourrait bien ébranler les convictions les plus fortes de Julia…
Un roman historique, qui décrit très le climat politique et le fonctionnement du Parti Communiste et son allégeance au Grand Frére, soviétique, le climat social et professionnel pour les femmes à cette époque (Julia va essayer de se faire une place dans les journaux où elle arrive à avoir un poste). L'auteure décrit très bien aussi le climat politique de l'époque (de sacrées scènes de manifestations entre le PCF et des mouvements d'extrême droite)
C'est un roman d'espionnage, avec des intrigues politiques, des secrets, des dénonciations, des filatures. (un rôle très intriguant de Serguei et ses voyages d'études à Moscou)
Un roman d'amour entre Julia et Emilie, la femme de Serguei et le courage d'Emilie de réussir à quitter son mari. Des pages intéressantes sur la création de l' Union des Femmes, par la femme de Thorez, mais une liberté assez relative tout de même, car le parti veille et surveille.
Un premier roman très réussi et qui nous plonge dans une histoire récente de notre pays et de son passé militant. Et qui parle très bien du combat des femmes pour se faire une place dans la société, et assumer leurs choix de vie. Julia est un beau personnage courageux mais les autres personnages, qu'il soient fictifs ou pas sont très bien brossés.
#Fièvresrouges #NetGalleyFrance
Un premier roman fiévreux et passionné qui se situe dans les années 50. Avec le personnage flamboyant de Julia Guzman qui porte comme un étendard ses convictions politiques tout comme son père avant elle. Républicain espagnol tombé pendant la guerre civile. C'est tout naturellement qu'elle prend sa carte au parti communiste à Paris et qu'elle s'enflamme pour Staline. Elle sera hébergée par le couple que forme Sergueï Dimitrov et sa femme Émilie. Entre les deux femmes vont se développer des sentiments amoureux. La vie à trois n'est pas de tout repos, tension, secret, l'atmosphère se charge d'électricité. Un roman immersif dans les années 50 où la condition féminine nous est révélée de manière très réaliste. L'intrigue nous emporte dans plusieurs pays au fil de la vie au sein du Parti. Une des forces du roman tient à la capacité de l'auteure à nous faire entrer dans l'Histoire avec un grand H sans que cela ne soit pesant.
Le petit père des peuples a le vent en poupe et le parti français est étonnant de naïveté même s'il est sincère. Bien entendu c'est facile de dire cela avec le recul, on apprendra plus tard les horreurs de la dictature dont il est le responsable en Union Soviétique.
J'ai aimé la relation amoureuse entre Julia et Émilie, traiter de l'homosexualité entre femmes et à cette époque donne une belle dimension au roman. Les femmes ont une place à part dans ce roman, elles sont fortes et savent ce qu'elles veulent. Il leur faudra au moins cela face au personnage détestable de Sergueï qui ne rate aucune occasion d'exercer sa perversité. Manipulateur sournois, traître il a maintenant devant lui deux femmes résolues à en découdre. C'est le début de l'émancipation féminine, les combats ne font que commencer pour l'obtention de droits comme celui de l'avortement qu'il faut encore et toujours défendre. Une lecture captivante. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2022/11/11/39692890.html
Julia Guzman, fille d'un républicain espagnol mort pendant la guerre civile, a les mêmes convictions que son père. Dans les années 50, devenue jeune femme , à Paris, elle adhère au parti communiste , convaincue par les valeurs de ce parti et surtout par Staline. Elle va faire la connaissance de Serguei Dimitrov et de sa femme Émilie. Le couple va même jusqu’à l'héberger dans leur appartement du 13ème arrondissement.
Les 2 femmes vont tomber amoureuses. Mais dans l'appartement de ce trio, c'est un autre combat qui va se jouer...
Dans ce premier roman, Judith Rocheman nous fait voyager : de l'Espagne à la France, de l'ex U.R.S.S. à l'Angleterre..., elle nous fait traverser l'europe afin de vivre chaque bataille d'un combat interne au parti communiste français mais également russe. L’auteure m'a appris beaucoup de faits des années 50.
De plus, le récit m'a donné l'impression d'être également adhérente au parti tellement je me suis laissée transporter par l'histoire.
D'ailleurs, cette dernière est très intéressante. Elle aborde plusieurs thèmes :
- l'homosexualité. L'amour entre Julia et Émilie est un des sujets majeurs de ce roman. Ces deux femmes sont très sympathiques et elles s'aiment. Ça saute aux yeux. On ne peut que leur souhaiter tout le bonheur du monde
- la dictature. A cette période, les monstruosités que Staline a effectué dans son pays, ne sont pas encore connues. Tout au long du récit, il reste le petit père du peuple. Et les convictions des communistes français sont assez compréhensibles car ils restent sur les bases du communisme de Karl Marx. La naïveté des adhérents est, du coup, logique.
- la traîtrise. Tout au long des chapitres, nous comprenons que les traîtres sont partout et à n'importe quel niveau de la société.
Donc le récit ne nous laisse pas le temps de s'ennuyer. Les personnages sont très bien décrits et bien interprétés. Ils sont soient très sympathiques comme Émilie, Julia ou Betty ( tiens, tiens que des femmes)...alors que Sergueï est vraiment détestable.
Un grand bravo à Judith Rocheman pour ce premier roman. Un immense merci à #NetGalleyFrance et aux éditions Plon de m'avoir permis de découvrir ce roman en avant première.
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