Des idées de lecture pour ce début d'année !
Pour plusieurs générations, Fichte a servi d'épouvantail idéaliste, produit extrême du dérèglement de la faculté spéculative, figure emblématique de l'orgueil humain dans sa tentative prométhéenne de tirer de la cuisse de son Moi nature, société et même Dieu. L'histoire de la réception de la philosophie fichtéenne en France se résume pour l'essentiel à la répétition d'une grossière erreur d'interprétation, propagée par les adversaires de l'entreprise transcendantale Jacobi, Reinhold, Hegel), importée en France par Degérando et imposée par Victor Cousin. Par-delà la non-rencontre historique, les articles réunis dans ce volume tentent d'amorcer une rencontre d'ordre systématique. Dégagée des erreurs qui en viciaient fondamentalement la compréhension, la philosophie fichtéenne n'apparaît plus si « étrange » et « étrangère ». La confrontation avec d'illustres représentants de divers courants de la tradition française (Descartes, Rousseau, Maine de Biran, Lequier, Proudhon, Bergson, Sartre, Levinas) permet de mettre en évidence de multiples points de convergence, fait entrevoir la possibilité d'enrichissements réciproques et esquisse des pistes à exploiter pour affronter les problèmes du monde contemporain. Ce premier tome, destiné à poser des jalons pour une approche renouvelée de la subtile relation entre Fichte et la philosophie française, sera complété par un second tome (à paraître en 1998), consacré à l'image de la France et des Français chez Fichte, et par un troisième tome (à l'étude), consacré à l'image de Fichte dans la littérature et la philosophie françaises.
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Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."