Blanche vient de perdre son mari, Pierre, son autre elle-même. Un jour, elle rencontre Jules, un vieil homme amoureux des fleurs...
Parmi les traits d'idéalisme du caractère breton, il en est un que je me suis reproché de n'avoir pas suffisamment expliqué dans mes Souvenirs d'enfance, c'est la capacité de vivre et de mourir d'une seule idée, l'amour inexprimé, toujours égal à lui-même, persistant jusqu'à la mort.
Ce trait m'a été rappelé par ces domestiques bretonnes qui, amenées à Paris dans des maisons honnêtes, peuvent rester des années sans sortir, traversant Paris sans le regarder, l'oeil vague, ne demandant qu'une chose, c'est de vivre seules, à part, sûres de n'être vues de personne. Presque toujours une pensée secrète les remplit. La rêverie mystique s'y mêle quelquefois ; mais elle est rarement la cause principale de ce besoin de solitude obstiné.
Le plus souvent, ce qui en fait le fond, c'est un amour d'enfance, comprimé, chimérique, se doublant d'un instinct moral excessivement fort.
Inavoué pour le dehors, ce sentiment règne au-dedans, comme en un silence absolu. Rien n'existe pour un tel état d'âme, rien ne plaît que la pensée chère. On la caresse des heures et des heures. Pendant des années, cela peut suffire, et cela rend indifférent à tout le reste.
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