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Pilote, étudiante, résistante ou simple volontaire, chacune a refusé la fatalité et décidé de prendre parti - de résister - durant le conflit de 39-45. Toutes, elles paieront cet engagement de leur vie. Amy Johnson, pilote britannique dont la passion et le talent pour l'aviation ont constitué un formidable défi face aux préjugés de son époque. Sophie Scholl, jeune étudiante munichoise, qui dénonce le régime nazi au travers d'actions non violentes. La française Berty Albrecht, qui s'est toujours battue pour l'éducation, l'indépendance et le droit de vote pour tous, les hommes comme les femmes. Et enfin Mila Racine, qui à tout juste 22 ans aide des enfants juifs à fuir l'occupant nazi.
Ce roman graphique met en lumière le destin de quatre femmes d’exception entrées en résistance contre l’occupant nazi.
Si chaque histoire est bien indépendante, une femme, fictive celle-là, permet de faire le lien entre ces quatre femmes contemporaines mais qui ne se sont jamais connues. Cette femme imaginée par l’auteur, c’est Anna dont le nom d’espionne est Gerda. On n’apprendra qu’à la fin de la dernière histoire ses motivations et son lien avec la jeune enquêtrice en possession de son carnet.
La première femme est une aviatrice anglaise qui s’obstine à s’imposer dans un monde très masculin. En 1940, elle s’enrôle dans la Royal Air Force qui a créé une section féminine au sein de l’ATA qui assure le transport des avions sortis d’usine jusque sur le front.
La seconde à entrer très jeune en résistance se nomme Sophie Scholl. C’est une jeune étudiante allemande qui va s’opposer au IIIe Reich. Membre de la Rose Blanche, elle milite pour alerter l’opinion publique en distribuant des tracts dénonçant le parti nazi.
« Mais que fait le peuple allemand ? Il ne voit ni n’entend. Aveuglé, il court à sa perte à la suite de ses séducteurs… »
Bertie Albrecht, le troisième portrait, s’est battue pour l’égalité des femmes, elle milite pour le droit de vote des femmes. En 1940, elle organise une filière d’évasion vers la France libre pour les prisonniers de guerre. Très active, elle fonde le mouvement Combat aux côtés d’Henri Frenay.
« A l’époque, comme j’avais la chance de posséder une bicyclette, je transportais des massages de la résistance à travers toute la région
- Je ne sais pas si jà cet âge, j’aurais eu ce courage…
- - Ma chère enfant, il n’était pas question de courage. Mes camarades et moi n’étions pas vraiment conscients des conséquences de nos actes. Nous cherchions seulement à nous rendre utiles. »
La dernière des quatre résistantes est Mila Racine, une jeune juive. Munie de faux papiers, elle s’occupe des internés et surtout des enfants juifs qu’elle place dans des familles. Convoyeuse dans un groupe de résistance, elle les fait passer en Suisse.
A la fin de chaque histoire, on trouve une biographie agrémentée de photos pour aller plus loin dans la découverte de ces destins de femmes courageuses.
Outre le plaisir de lecture, on apprend beaucoup en parcourant ces quatre biographies. Il met en lumière le destin de quatre femmes, quatre résistantes, peu connues du public, et c’est nécessaire pour les faire connaitre du plus grand nombre.
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