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Le crime au féminin est plus rare que celui perpétré au masculin. Il concerne une minorité des crimes de sang jugés chaque année depuis plus d'un siècle et demi dans notre pays. Avant l'abolition de la peine capitale en 1981, la criminelle est également beaucoup moins condamnée à mort. Et quand elle l'est, la grâce lui est le plus souvent accordée. Parfois, à l'issue de son procès, même si la preuve du crime a été admise par les jurés, elle sort libre du tribunal, car déclarée non coupable. Il y a donc une singularité de la perception de la criminelle par la société. Serge Cosseron et Jean-Marc Loubier dressent pour nous le portrait de « femmes criminelles » qui tuèrent par jalousie, cupidité, vengeance, désespoir ou calcul, pour des raisons personnelles ou politiques, ou bien encore sur un coup de folie, de la moitié du XIXe siècle aux années 1990. S'appuyant sur des archives judiciaires, des récits, des témoignages, des rapports d'expertises médicales et psychiatriques, ils font oeuvre d'historiens en explorant dans sa crudité et sa violence cet univers du crime qui ne cesse, aujourd'hui encore, de fasciner et d'intriguer.
Dans cet ouvrage, nous croiserons des femmes dont les noms restent gravés dans nos mémoires, comme Simone Weber, condamnée pour avoir tué son ancien amant, les soeurs Papins, ayant commis d'un double meurtre sur leurs patronnes, Violette Nozière, parricide et empoisonneuse, ou Marie Besnard, la « bonne dame de Loudun », mais également beaucoup d'autres dont on avait jusque-là oublié les forfaits...
http://voyagelivresque.canalblog.com/archives/2021/05/17/38974494.html
Femmes criminelles de France est un livre qui propose un panorama des meurtres et assassinats de l’époque contemporaine perpétrés, comme le titre l’indique, par des femmes voire des groupes mixtes.
Ce livre n’a en soi rien d’exceptionnel et de fabuleux, cependant j’ai pris plaisir à lire ces faits divers expliqués de manière rapide et assez détaillé malgré tout. Tous accompagnés d’une mini chronologie en plus.
L’autre point fort de cet ouvrage, c’est qu’il aborde toutes les couches sociales. Effectivement, de la femme de chambre à la maîtresse de Félix Faure accusée d’avoir tué son mari et sa mère (la mère d’elle), en passant par la femme d’un mari moyen ou encore une sportive collaboratrice comme Violette Moris, les auteurs ont ratissé large, montrant ainsi que le crime (mais ce n’est pas une découverte) n’est pas seulement l’apanage de la misère. Derrière le champagne et les diamants les basses manœuvres existent également…
Enfin, un autre avantage de ces pages c’est qu’au-delà du crime pas toujours sordide, il nous plonge dans les mentalités de l’époque et même la science médicale où parfois nous avons l’impression de retrouver du Zola avec l’hérédité. On retrouve aussi cette condescendance du milieu médical et une certaine misogynie générale dans les plus anciennes années évoquées.
Une justice un peu trop sûre d’elle également, figure ici. N’oublions pas que Catherine Sauvage qui tient quelques pages dans le livre, s’est protégée d’un mari que la justice aurait certainement eu peu de chance de mettre hors d’état de nuire, les ratés à ce niveau-là sont légions. Donc, quand cette dernière lui reprochait l'absence de recours au bras séculier, tu rigoles (jaune).
Bref, ce n’est pas un livre nécessaire, mais il se lit avec plaisir. On replonge dans des époques avec leurs sciences, leur système de pensée, etc.
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