"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Pendant longtemps j'ai eu peur de me le dire, de me l'avouer. Je faisais confiance à l'éducation que j'avais reçue. J'avais honte. Je me sentais sale. Sale et fatiguée. Mon corps me répugnait. Il ne m'appartenait plus. Je me sentais coupable. J'étais la geôlière de ma propre douleur. En ne faisant rien, en ne disant rien, j'emprisonnais avec moi la condition de mon sexe. Prisonnière. Mais j'avais peur. Peur d'avoir encore plus mal. Peur de la douleur. J'étais ridicule et pire encore. J'avais honte.
Puis, les mots, des centaines de mots ont commencé à surgir avec les coups. Plus il me frappait, plus j'écrivais dans ma tête. Chaque fois que mon crâne cognait, chaque fois que j'étais humiliée, destituée de mon corps de femme, dès lors que je devenais une chose, il fallait que je me raconte cette histoire. Je ne devais pas oublier. J'étais une femme porcelaine.
Ces chroniques que tu t'apprêtes à découvrir, toi lecteur, sont l'écho de nombreux entretiens, témoignages, récits de vie, tous issus d'une réalité que l'on préférerait imaginaire. Ces souvenirs sont la rencontre de l'art et de destins bouleversants, d'histoires de femmes à couper le souffle, de petits riens, de rires, de larmes, mais surtout de beaucoup d'humanité. Ces femmes sont des guerrières, des survivantes, elles ont osé prendre la parole, elles ont raconté, et nous leur rendons hommage. Ces femmes, fortes, qui ont entrepris de braver l'inconstance, ont donné naissance à Abigaëlle Baumgartner, femme porcelaine.
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