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Femme de cabane

Couverture du livre « Femme de cabane » de Mario Alonso aux éditions Cours Toujours
Résumé:

« J'aime tellement l'eau C'est la seule chose qui m'appartienne Avec le sel et les couchers de soleil Je suis d'ici, de la rocaille, de l'ingrat De ce paysage d'odeurs et de balancements » Au bord de l'océan où travaillent pêcheurs et producteurs d'huîtres, une femme blessée se bat en silence,... Voir plus

« J'aime tellement l'eau C'est la seule chose qui m'appartienne Avec le sel et les couchers de soleil Je suis d'ici, de la rocaille, de l'ingrat De ce paysage d'odeurs et de balancements » Au bord de l'océan où travaillent pêcheurs et producteurs d'huîtres, une femme blessée se bat en silence, elle qui peine à élever sa fille en tant que couturière. Les robes de mariées ne se vendent plus. Elle se fait embaucher dans une cabane ostréicole. Il faut batailler, trier les coquillages, juguler la nausée, remplir les bourriches, faire équipe. Et voilà que la marée ne revient plus, on ne sait plus à quoi s'attendre , voilà que la fille devient fils , voilà qu'il offre toute son énergie pour relancer l'atelier de confection , voilà qu'un un étranger débarque, un homme sauvage avec qui se réinvente un amour salvateur. De cette femme privée de tout surgissent une poésie essentielle et une ode à la vie, fluide et sensuelle.

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Avis (1)

  • Je remercie vivement Babelio et Cours Toujours éditions pour ce livre reçu dans le cadre de Masse critique Littérature.

    "Femme de cabane", deuxième roman de Mario Alonso, entre donc dans cette belle collection de la Vie rêvée des Choses, choses parfois oubliées à force de faire partie de...
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    Je remercie vivement Babelio et Cours Toujours éditions pour ce livre reçu dans le cadre de Masse critique Littérature.

    "Femme de cabane", deuxième roman de Mario Alonso, entre donc dans cette belle collection de la Vie rêvée des Choses, choses parfois oubliées à force de faire partie de notre quotidien et de notre histoire. Il initie également un déplacement "régional" puisque jusqu'alors les objets s'ancraient dans le patrimoine du Nord et de la Picardie. Nous nous éloignons des Hauts-de-France, même si l'auteur y vit, pour aborder les rivages de l'océan. Un dépaysement que je regrette un tantinet tant les ouvrages précédents s'accrochaient à mes souvenirs et à une forme de complicité tendre et nostalgique que je n'ai pas retrouvée par cette lecture déroutante.

    Le dépaysement provient aussi bien du lieu, de l'histoire que de la forme de ce roman-poème aussi rêche et tranchant que les huîtres manipulées à longueur de jours, aussi sensuel que la mer qui enveloppe les corps.
    Une femme, la narratrice, a dû abandonner son atelier de confection de robes de mariée et travailler dans une cabane ostréicole afin de nourrir sa fille. Un travail en équipes féminines, âpre, acharné, exténuant, répétitif et douloureux jusqu'à la nausée, jusqu'à la folie. Pourtant elle tient bon, cette femme, elle reste debout malgré l'épuisement et la solitude. Les coquilles d'huîtres aux mille replis saillants l'engagent dans une rêverie de dentelles, d'ailleurs et d'autrement. Mais que faire lorsque la mer s'éloigne sans retour ? Comment réagir lorsque sa fille devient un fils et s'élance dans des projets de couture et confection ? Rester debout. Attendre. Espérer et rêver. Peut-être, alors, que l'océan reviendra, porteur d'un nouvel amour, et que la vie se fera plus douce.

    Dépaysée, je le fus durant cette lecture étonnante. La manière dont l'auteur dépeint cette atmosphère est si réaliste qu'il m'a semblé être transportée sur cette île minuscule, plongée dans les odeurs d'iode et de fraichin. J'ai ressenti le froid et la morsure de l'eau salée sur des mains, les entailles sur la peau, l'absence de perspective autre que toujours l'océan et les cloisons des cabanes.

    Comme un long monologue intérieur, comme une sorte d'auto-exhortation à la résistance, le texte se déroule sans pause et enjambe les temporalités. C'est souvent sibyllin et il faut mettre de côté la linéarité des romans habituels pour se laisser porter par la poésie de l'écriture. Une poésie qui, paradoxalement, s'affaiblit, m'a-t-il semblé, lorsqu'apparaissent les répétitions de certaines sonorités "Il reste un endroit où une robe attend la mariée
    Il faut que j'y retourne passer le balai"

    Un roman un peu déconcertant, pour moi, lors de la lecture des premières pages si peu conformes à ce que j'attendais. Il m'a fallu renoncer à une logique narrative familière et me laisser porter par le rythme des mots, par les sensations éprouvées et surtout par ce beau portrait d'une femme qui se relève et trouve la douceur de la vie dans le dénuement.

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