Quelles seront vos prochaines lectures ?
Sans crier gare, Felis est partie rejoindre une forêt menacée de destruction. Elle porte une cagoule pour faire comme les autres et se protéger du froid. Suspendue aux branches, du haut de sa cabane, ou les pieds sur terre, elle contribue à la vie collective et commence à se sentir mieux. Mais Felis ignore que c´est sa soeur qui la fait exister - ou bien est-ce le contraire ? Entre les quatre murs d´un appartement glacial, chambre d´écho de conversations familiales et de souvenirs, une jeune femme tire des fils pour se rapprocher de Felis - sa soeur, sa chimère. Progressivement, la forêt s´étend, elle envahit ses pensées et intègre le maillage confus de sa propre existence. Sans doute y a-t-il là une place pour le chat sauvage qui est en elle. Premier roman d´Anouk Lejczyk, Felis Silvestris nous plonge, le temps d´un hiver, dans une histoire intime et sensible, explorant notre imaginaire et nos inquiétudes face à des choix de vie qui nous effraient autant qu´ils nous fascinent.
Quelles seront vos prochaines lectures ?
Felis est partie vivre en forêt au milieu d’une communauté disposée à lutter contre la Firme, responsable de déforestation...
Un roman vers lequel je ne me serais sans doute pas tourné sans les @68premieresfois mais j’ai beaucoup aimé ! Parmi ceux que j’ai lu, c’est déjà le deuxième livre de la sélection dont le thème principal est l’écologie. Un sujet important et d'actualité.
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On suit le ressenti de la famille de Felis, entre sa mère qui ne comprend par le revirement de situation de sa fille, son père qui est obnubilé par ses recherches sur la maladie de Laïme et sa sœur qui se cherche et imagine la vie de Felis. Le texte alterne entre le “je” et le “tu”, qui représente les deux soeurs, à la fin du roman, on les confond vraiment. Au fil de l'histoire, je me suis attachée aux différents personnages. Un sujet intéressant, j’ai vraiment apprécié cette lecture.
Ce roman est empli d’une innocence qui questionne sur la marginalité vécue au sein d’une famille dite classique. Ici, il s’agit de vivre sa liberté en forêt, mais la mise à l’écart pour une raison ou pour une autre montre les interactions familiales induites.
En secret, une jeune femme s’est rebaptisée Felis en rejoignant une forêt et des inconnus. Sa famille se retrouve à vivre avec une absente très présente, celle que sa sœur raconte en permanence pour ne pas l’oublier. Que peut apporter la solitude au fond des bois ? Que représente le choix de se mettre en marge de la société ? Que devenir face au silence ?
Une fois n’est pas coutume, je vais commencer par dire tout le bien que je pense d’une maison d’édition qui me paraît être de celles qui font le choix d’accompagner les auteurs dans ce qu’ils ont de plus différent, de plus intéressant, de plus apporteur pour un lecteur. La mise en forme des livres, les visuels inexistants, le code couleurs en font des objets à part plus que des livres.
C’est un premier roman ! On y lit une sensibilité émouvante, une honnêteté âpre, une écriture délicate et ciselée. Les émotions y sont très fortes, magnifiquement suggérées plutôt que décrites. Le père se renseignant à tout prix sur la maladie de Lyme pour pouvoir sauver sa fille quand elle reviendra, la mère essayant de faire fi d’une absence qui l’empêche presque par moments de respirer et la sœur témoin malgré elle et impuissante à faire comme si tout allait bien. Et Felis dans sa forêt gardant au loin les pensées qui pourraient la ramener à sa famille.
Ce qui nous est donné à voir, c’est ce que la liberté que s’octroient les uns fait à ceux qui n’ont pas les clés pour comprendre et accepter. C’est un rapport à la marginalité qui sourit plus à ceux qui l’empruntent qu’à ceux qui restent dans une vie socialement normée. C’est le poids des décisions des uns dans la vie de tous.
J’aime ces romans délicats, ceux qui ne donnent pas de leçons mais qui insufflent une réflexion intense sur l’être et les choix que l’on à faire dans la vie. Et ici, la nature est partie prenante à cent pour cent.
Je remercie la Fondation Orange pour l’envoi en SP de « Felis Silvestris » aux Editions Le Panseur, écrit par Anouk LEJCZYK.
Se taire.
Se faire toute petite.
Glissée là entre l'arbre et le papier. Sans place. Comme elles. Comme Felis. Comme sa soeur. N'être de nulle part et l'accepter.
Felis avait accepté. Donné le change. Un temps. Avant de retourner à la vie, sauvage et réelle. Au milieu des arbres. Sauver ce qui peut encore l'être. En elle et autour d'elle.
La soeur, elle se terre dans un appartement prêté par une amie.
Elle se terre puisque Felis foreste. Comment dénouer ce lien presque tangible, tendu par les mots de l'une à l'autre. de la terre à la branche. Felis court, Felis saute, monte, et la soeur continue de la suivre.
De la vivre.
C'est l'histoire de la petite soeur Forêt, glissée dans le creux du cou de sa soeur la Terre.
Des mots pour dire l'absence. le manque, parfois, par intervalles irréguliers. Presque par erreur, tant les deux soeurs sont indissociables l'une de l'autre.
Des mots pour dire les racines. Ancrées profondément. Celles qu'on ne peut plus arrachées sans y laisser sa peau.
La plume donne du poids à Felis. A l'absente qui est partout. Derrière sa cagoule, le portrait est precis. On la devine, on la sait pesante, lourde de sève.
La soeur écrit, c'est là qu'elle bat, là qu'elle vit, dans le creux de cette absence. On la pressent en mouvement, tout le temps, pourtant immobile dans ce petit appartement.
Une écriture tout en nuance, menacée parfois de déséquilibre, comme une émotion en plus, à fleur de déborder.
elis est une jeune femme qui se cherche, elle décide un beau matin de rejoindre un groupe qui lutte pour la sauvegarde d'une forêt menacée de destruction.
On découvre l'univers de cette jeune femme par sa soeur qui nous la raconte en s'adressant à elle. Ces deux femmes sont très proches au point que les deux soeurs se confondent.
J'ai beaucoup aimé la façon dont est écrit ce roman où l'on ressent la nature et l'importance qu'elle a. Comme si c'était un manifeste écologique se mêlant à la recherche d'identité : la soeur devient un animal qui en dira plus sur elle que sa propre identité.
Cela m'a fait penser à un autre livre qui parle aussi du rapport de l'homme à la forêt et surtout de ceux qui veulent la sauver. Je veux parler de "Sauvagines" de Gabrielle Filteau Chiba.
Mais cet engagement n'est-il pas trop tard ? Quoiqu'il en soit c'est un très beau roman qui m'a emportée. Mais il peut rebuter ceux et/ou celles qui aiment l'action et qui ne sont pas adeptes de descriptifs ou de longueurs.
https://quandsylit.over-blog.com/2022/08/felis-silvestris-anouck-lejczyk.html
C'est l'histoire de deux soeurs, deux âmes au bord du monde. L'une est en fuite dans une communauté isolée qui lutte contre la déforestation. L'autre survit dans un studio prêté par une amie. C'est la seule à maintenir un lien, certes fragile, avec ses parents, les souvenirs d'enfance. Elle cherche à soigner la douleur immense de l'absence, la plaie ouverte du silence… Comment accepter ce qu'elle ne comprend pas ? Comment faire face à une ombre ?
Le premier roman d'Anouk Lejczyk a ce petit côté décalé qui ne peut laisser indifférent. Elle parle d'amour autant que de solitude, de grands espaces autant que de prisons cachées, de liberté autant que de souffles étouffés.
Anouk Lejczyk met en mots une voix qui chante, qui murmure, qui chuchote l'absence, le vide, le manque… Cet abandon touche, émeut, attendrit. Mais il est aussi perturbant et dérangeant car il n'est pas vraiment palpable. On ressent la souffrance et les doutes des parents, on comprend le besoin de la narratrice de prêter sa voix à cette soeur qui les a laissé à l'arrière de sa vie. Mais il m'a manqué Felis…
Et puis il y a cette forêt… Elle nous attire par son étendue, sa force, sa sérénité. Elle nous effraie par sa rudesse, ses dangers, sa fragilité. Tout est si simple et à la fois si compliqué… Il faut la sauver, bien sûr… et nous effacer…
Qu'il s'agisse de Jeanne dans ma box de mars, ou de l'équipe des 68 premières fois, aucune ne s'est trompée sur la poésie de ce roman, sur l'écriture travaillée et sur le voyage qu'il garantit…
Derrière ce titre énigmatique se cache un texte d’une grande sensibilité.
Comme dans une lettre à l’absente, la narratrice s’adresse à sa sœur qui a fui dans la forêt. Elle, coincée dans un appartement froid tente de comprendre le choix de l’autre et de se rapprocher d’elle.
Pourquoi une femme décide en plein hiver de partir rejoindre un groupe d’activistes ? Que peut-on faire avec des inconnus perché dans les arbres et dans le froid ?
On peut prendre un peu l’air, faire une césure, prendre de la hauteur, se chercher, se réorienter, se réinventer, faire du bénévolat, se recentrer, prendre son temps, travailler son réseau, canaliser son énergie, s’endurcir, se challenger, reprendre du poil de la bête, affuter ses armes, affiner son projet.
Chacune dans sa solitude, cette tentative de rapprochement virtuel révèle deux femmes éprises de liberté qui à leur façon ont besoin de trouver leur place dans le monde et de briser les attaches familiales.
Si loin, si proches, ce dialogue à sens unique plein de pudeur et de douceur, vous prend dans ses filets et ne vous lâche plus. Il faut accepter de ne pas avoir toutes les réponses et sur la pointe des pieds on entre dans une ambiance singulière et sensitive qui montre toute la profondeur du lien sororal.
Très surprise d’avoir été aussi touchée par ce texte intime, loin de mes goûts habituels et ravie de découvrir enfin les éditions du Panseur.
Felis, jeune femme d’une trentaine d’années, choisit de s’enfoncer dans la forêt. Elle y rejoint, pour un hiver, un groupe d’opposants à la Firme qui veut détruire cet endroit.
Elle laisse un père, une mère et une sœur sans nouvelles. Et c’est cette sœur, la cadette, qui raconte, recrée ce que vit sa sœur à partir de presque rien. Elle invente le quotidien de Felis pour rassurer les parents, donner du sens à la décision de sa grande sœur, construire un présent tangible, vivre en pensées aux côtés de sa sœur, à travers elle aussi.
Elles ne se voient pas, ne se parlent pas mais la force du lien entre elles l’autorise à cette fiction qui devient peu à peu réalité pour le lecteur.
J’ai beaucoup aimé cette histoire de fuite, d’amour fraternel.
Le récit est parfois triste, cette famille désunie laisse chacun dans son isolement avec ses doutes et ses questionnements.
Triste mais pas sombre, doux également. La narratrice, habitée par ses propres démons, s’attache à maintenir des liens, ténus. A accepter et rebâtir différemment.
Très joli premier roman.
Deux sœurs, l’une parle, l’autre non.
Celle qui s’est donné pour nouveau nom Felis silvestris est partie dans la forêt. A l’image du chat sauvage, ce chat forestier dont elle a pris le nom, et qui hante les bois d’Europe.
Loin des siens, elle est partie rejoindre une communauté qui défend les derniers arbres contre la déforestation sauvage faite par la firme qui exploite une mine. Sans contrepartie, sans rien attendre, elle lutte dans la clandestinité avec les autres jeunes qu’elle rencontre sur la ZAD. Elle doit apprendre à vivre de rien, dans les arbres, devenant un bouclier humain contre la force des grandes multinationales qui n’ont aucun scrupule à tout raser et à modifier durablement l’environnement.
En parallèle, sa sœur s’enferme peu à peu dans la solitude d’une chambre pour tenter de comprendre d’une part la fuite de sa sœur, et d’autre part ce qu’elle souhaite faire de sa vie. C’est le long monologue de cette dernière qui nous éclaire sur ses projets, sur la nouvelle vie de sa sœur, sur la relation très forte qu’elles avaient et qui souffre de cette absence, de ce silence. Les souvenirs s’égrainent, l’enfance est là joyeuse et tendre, les expériences vécues ensemble.
La nature et en particulier la forêt ont une place prépondérante et nous ramènent à l’essentiel, la vie et l’importance du respect de ce qui nous entoure pour vivre sereinement en symbiose avec les éléments.
Chaque chapitre est ponctué d’un « Et ta sœur, elle est où » qui nous rappelle qu’elles sont deux, mais par moments ne semblent faire qu’une. Comme si la sœur qui se terre était le miroir de celle qui s’envole à la cime des arbres.
lire la chronique complète sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2022/04/25/felis-silvestris-anouk-lejczyk/
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