Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

"Felis Silvestris" d'Anouk Lejczyk : Un premier roman d’une énorme puissance, et particulièrement poétique

Au rythme d’une sorte de mantra "Et ta sœur, elle en est où, elle fait quoi ?" l’auteur nous raconte la vie de deux sœurs plutôt semblables, libres dans leur tête......

"Felis Silvestris" d'Anouk Lejczyk : Un premier roman d’une énorme puissance, et particulièrement poétique

Vous êtes de plus en plus nombreux à partager vos lectures sur ce site. Nous mettons donc régulièrement en avant vos avis éclairés sur des romans de jeunes auteurs, de jeunes maisons d'édition ou moins connues.

Cette semaine, c'est au tour de Geneviève Munier, lectrice, membre du jury du Prix Orange du Livre, de partager son avis sur Felis Silvestris, premier roman d'Anouk Lejczyk, publié aux éditions du Panseur.

 

L'avis de Geneviève Munier sur Felis Silvestris d'Anouk Lejczyk

 

"Un premier roman lu en 2019 et un coup de foudre, un deuxième en 2021 et cette même extrême qualité. Les deux ont été publiés par une maison d’édition, "Le Panseur", au nom porteur de guérison. Jamais deux sans trois, dit-on, je le vérifie aujourd’hui avec le puissant premier roman d’Anouk Lejczyk Felis Silvestris.

Au rythme d’une sorte de mantra "- Et ta sœur, elle en est où, elle fait quoi ?" l’auteur nous raconte la vie de deux sœurs plutôt semblables : libres dans leur tête et leur vie, sans mari, sans enfants, et "toujours un pied en l’air" aurait dit ma grand-mère. Difficile pour la mère d’avoir ainsi deux filles si éloignées des conventions, qui vivent hors des cases et dont l’une ne donne plus de nouvelles. Difficile aussi pour le père qui remplit sa vie de recherches sur la maladie de Lyme, apeuré à l’idée que Felis ne l’attrape. Car elle est partie, partie vivre en forêt au milieu d’une communauté disposée à lutter contre la Firme, responsable de déforestation. Au milieu d’une communauté, certes, mais de laquelle elle reste éloignée, toujours solitaire. Difficile aussi pour la sœur qui demeure là sans trop savoir, triste du manque de l’autre.

Le texte est magnifique qui conduit l’une à imaginer la vie de l’autre, ses jours, ses nuits. Imaginer, et aussi se replonger dans les souvenirs communs de l’enfance, essayer de comprendre, de remonter le fil. C’est aussi évoquer la maladie, ces voix qui hantent Felis. Pas de grandes explications, juste un effleurement, des mots épars, légers, emplis de tendresse. L’amour est là, en filigrane, jamais exprimé, juste ressenti. Car l’écriture d’Anouk Lejczyk est ainsi qui survole les faits comme une aile qui laisse derrière elle un parfum de tendresse.
Et puis il y a la forêt, semblable à celle que je parcourais enfant aux côtés de mon grand-père parti marquer les arbres à abattre. J’ai retrouvé ces arbres, l’odeur de l’humus, je me suis revue, comme Félis, les pieds dans la terre meuble… Les mots précis et forts de l’auteure réussissent à faire vivre cette forêt "…une vieille forêt aux racines profondes pour planter les leurs, et qui montrent leurs dents à quiconque les menace."

Un premier roman d’une énorme puissance, touchant, émouvant et particulièrement poétique."

 

Merci à Geneviève Munier !

 

Pour voir d'autres avis sur le livre, c'est ici : Felis Silvestris

 

À découvrir aussi

Voir plus d'articles "Paroles de lecteurs"

Pour aller plus loin :

Livres

Auteurs

Commentaires (3)