Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Ma foi, qu'est-ce donc que la vie, la vie qu'on vit ? D'expérience, elle a la douceur d'un airbag en béton et la suavité d'un démaquillant à la soude, la vie ne serait-elle qu'une épaisse couche d'amertume sur le rassis d'une tartine de déception ? Pas moins, pas plus ? C'est en tout cas la démonstration que nous livre Marion Messina, l'Emmanuel Bove de ces temps, dans Faux départ, son premier roman. À ma gauche, Aurélie, à ma droite Alejandro ! Entre la Grenobloise de toute petite extraction qui crève la bulle d'ennui dans une fac facultative, souffre-douleur d'un corps en plein malaise, et le Colombien expatrié, ça s'aime un temps mais ça casse vite. D'aller de Paris en banlieue et de banlieue à Paris, d'oeuvrer comme hôtesse d'accueil, de manger triste, coucher cheap et vivre en rase-motte, rencontrer Franck puis Benjamin ne change que peu de choses à l'affaire. Renouer avec Alejandro ne modifie guère la donne : l'amour fou, la vie inimitable, le frisson nouveau sont toujours à portée de corps, mais jamais atteints. Toujours en phase d'approche, jamais d'alunissage. Marion Messina décrit cette frustration au quotidien avec une rigueur d'entomologiste. Que voulez-vous, la vie fait un drôle de bruit au démarrage. Jamais on ne passe la seconde. Faux départ, telle est la règle.
Écrivaine d'écrit la France qui ne représente pas la réalité. Il y a énormément des étudiants qui réussissent des études universitaires et vie professionnelle par la suite.
Donc en lisant la biographie de l'écrivaine j'ai cru comprendre qu'elle n'a jamais eu un diplôme achevé en France..ni au Canada ..par la suite je lis qu'elle a été invité par les allemands pour dire du mal sur la France . Que les allemands adorent entendre évidemment.... En généralisant les échecs de l'écrivaine autant qu'étudiante il est injuste pour les étudiants français qui réussissent grâce à leurs efforts et intellect alors qu'il viennent aussi de famille modeste....
Le choix des mots pour créer des phrases inutilement compliquées et longues que j'apprécie moyennement , comme si le but était de 'montrer' la maîtrise en dictionnaire que la fluidité de l'histoire ..
/ chronique d'une écrivaine ratée?
Mauvaise foi, cynisme, dérision ? La question reste entière après avoir lu ce roman. Est-ce l’auteure qui est négative et pleine d’amertume ou uniquement ses personnages ?
Faux départ est caustique et bourrée d’ironie. Il évoque la France actuelle, la France peu décrite, la France délaissée et le constat est peu reluisant. Un bémol cependant, écrire au nom du peuple parait présomptueux, certaines choses semblent justes, d’autres moins. Ce qui est certain c’est que la vérité de l’auteure n’est pas la mienne sur tous les plans. Affirmer qu’aucuns enfants ne souffrent de malnutrition en France est a priori mal méconnaître certains milieux, étonnamment d’ailleurs, puisque le sujet porte justement sur ses oubliés. Aucuns enfants ne souffrent de famine en effet mais beaucoup d’enfants vivent sous le seuil de pauvreté et la malnutrition fait partie des problématiques de santé publique en France.
La lecture de ce roman est peu engageante voir limite déprimante. C’est intéressant, on y trouve des qualités littéraires certaines mais c’est franchement plombant, un trop plein de pessimisme s’abat sur le lecteur. Un miroir de mes désillusions ?
Un roman sinistre sur les perspectives de vie de la nouvelle génération qui ne peut plus utiliser les modèles de leurs parents et doivent tout réinventer. Mais à quel prix ?
Désillusion, cynisme, renoncement, précarité… Rien ne leur est épargné.
Une vision très dure des lendemains qui déchantent.
J’ai eu beaucoup de mal à être touché par les deux protagonistes, Aurélie et Alejandro, qui à force de désenchantement m’ont fait passé un peu à coté du sujet.
Pour autant, un livre que j’ai lu rapidement, une écriture vive et rythmée qui donne envie de poursuivre.
Un ressenti en demi-teinte.
Aurélie est fille d’ouvriers à Grenoble. Le bac en poche, elle veut poursuivre ses études. Surtout ne pas mener la même vie que ses parents qui ont toujours tiré le diable par la queue. Elle a d’autres aspirations. Elle s’inscrit en fac de droit plus pour les débouchés qu’offre cette filière que par goût.
« Si elle était née dans une autre CSP elle aurait poursuivi des études littéraires, mais elle avait choisi le droit pour rassurer ses vieux. Il y avait des débouchés lui disaient-ils, tout fiers de montrer leur connaissance du marché du travail. Elle avait déjà un crédit sur le dos pour financer son permis de conduire. Elle s’ennuyait terriblement. Au code, en cours, dans les soirées étudiantes où elle se forçait à aller pour se socialiser, avec ses voisins d’amphi, en séances de travaux dirigés, au milieu de ses parents, dans les transports en commun, dans les centres commerciaux. Elle avait dix-huit ans. »
Pour financer ses études, Aurélie trouve un petit boulot dans une entreprise de nettoyage en charge de la résidence universitaire. C’est là qu’elle rencontre Alejandro, un étudiant colombien venu terminer des études littéraires en France. La jeune fille tombe amoureuse du jeune sud-américain. Ils entretiennent une relation déséquilibrée. Pour lui, Aurélie est un passe-temps agréable mais il fuit tout type d’engagement.
« Cela faisait déjà quelques semaines qu’elle passait chez lui, uniquement pour faire l’amour. Ils ne parlaient que très peu, par pudeur et joie de ne pas avoir à faire semblant de mener des discussions de courtoisie. Les relations entre individus étaient toujours intéressées. Pour combler un vide, passer le temps ou faire l’amour. Nul besoin de parler si les personnes partagent le même objectif. »
Faux départ nous décrit la vie de ces deux étudiants précaires, insistant sur toutes leurs galères de manière radiographique. Les petits boulots, la séparation, la vie difficile à Paris, les soucis de logement, la précarité du monde du travail en début de carrière, rien ne nous est épargné.
Malgré un style vif très prometteur, ce roman ne m’a pas convaincu. Trop de pessimisme, nuit au propos, le rendant presque caricatural. Ce qui m’a manqué dans ce livre, ce sont les émotions. Les personnages semblent subir les situations passivement, sans réaction, j’ai eu beaucoup de mal à ressentir de l’empathie pour eux, à m’identifier à eux. Je suis resté au bord du chemin.
Il m'a semblé lire davantage une chronique ou un document qu'un roman. Document contemporain qui brasse des thématiques sociales par l'intermédiaire du personnage d'Aurélie, jeune étudiante amoureuse d'Alejandro.
Une vie "douce comme un airbag en béton", c'est ce que décrit cette histoire dont la tonalité m'a parue assez désespérée et désespérante. Les difficultés pour échapper à son milieu et à sa classe sociale, sans pour autant les trahir, sont amplement exposées par une écriture un peu trop démonstrative et insistante pour moi. Même si les constats sont justes, j'ai trouvé que l'intrigue manquait de nerf et que cela nuisait à la portée du propos.
Un roman qui m'a laissée sans passion, sans questions, et, pour tout dire, assez déçue.
http://lechatquilit.e-monsite.com/pages/mes-lectures-2017/faux-depart.html
On suit le parcours estudiantin de 2 personnes: 1 jeune Colombien et 1 Française issue d'un quartier dit sensible. Tous les 2 vont se rencontrer, s'aimer avant de se séparer et partagent tous les 2 les mêmes problématiques: trouver sa place dans le monde du travail, l'amour et 1 position sociale. Mais ils en sont loin encore: ils sont dans 1 précarité de logement;de revenus, de famille
Elle y dénonce la précarité , la vie de galère des jeunes, de leurs ambitions toujours revues à la baisse, l'envie devant ceux qui ont réussi.
Malheureusement j'ai galéré aussi à lire ce livre où le caractère très pessimiste, les descriptions incessantes m'ont très vite lassé. Je suis allée au bout quand même mais avec du mal...
L’habit ne fait pas le moine, c’est bien connu et la couverture ne fait pas le roman non plus. Pourtant, elle me sert souvent de premier critère de choix pour mes lectures. Et j’avoue que celle du premier ouvrage de Marion Messina, "Faux départ" me plaît beaucoup. J’aime ce côté cour d’école, et cette marelle multicolore avec un CDI en guise de ciel.
Mais si la marelle est coloriée, le roman, lui, est plutôt un camaïeu de teintes sombres. Il raconte l’histoire d’Aurélie qui tente de s’extraire de ses origines modestes en traînant son ennui dans une fac de droit et d’Alejandro un jeune Colombien venu terminer en France des études commencées à Bogota car c’est bien pour un Colombien de posséder un diplôme européen. Ils se rencontrent sur le lieu de leur travail ou plutôt de leur petit boulot... il faut bien vivre. Pour le reste, il faut le découvrir.
Le livre ouvert, je n’ai pu le refermer avant d’être arrivée au bout. J’ai été entraînée par l’écriture, sèche, rapide, addictive de l’auteur. C’est étonnant, car comment peut-on être ainsi happée par une écriture aussi froide, digne d’un rapport de police ? Marion Messina ne fait pas dans l’eau de rose, c’est le moins qu’on puisse dire. Elle nous dépeint au contraire le monde avec un pessimisme noir, sans fioritures, et ne nous cache rien des galères auxquelles sont confrontés les jeunes actuellement entre l’université "Pour l’immense partie des jeunes français, l’université était un choix par défaut, un univers où ils étaient parqués afin de ne pas faire exploser les chiffres du chômage." les petits boulots plus humiliants que rémunérateurs "Elle avait postulé via le site de Pôle emploi à une annonce pour un poste d’agent de propreté en pensant à sa mère et avec l’affreux sentiment de valider les thèses du déterminisme de Zola, qu’elle avait toujours détesté.", les problèmes de logement, de transports et autres difficultés de la vie quotidienne pour ceux qui ne sont pas nés dans des draps de soie.
Même l’amour, qui ne réjouit au mieux que les corps, porte des lunettes noires. Et le portrait est bien désenchanté d’une jeunesse en quête d’idéal. S’il est vraisemblable que tout un chacun a un jour le sentiment d’être passé à côté de sa vie, c’est en général après l’avoir vécue. Ne pas avoir vingt ans et déjà imaginer avoir raté son existence est d’une grande tristesse.
Alors, même si je l’ai lu d’une traite, même s'il relève d'une étude réaliste de la société actuelle, même s'il est intrigant et cinglant, même si son écriture est décapante, ce récit me laisse un goût amer, sans doute parce qu'il ressemble à un cri d'alarme. J’aurais préféré continuer à croire que le monde est meilleur, que les jeunes sont heureux, heureux de vivre et d’étudier.
http://memo-emoi.fr/
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