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Alors que la France avait plutôt mieux résisté que la plupart des pays industrialisés à la montée en puissance de nouvelles concurrences, ses performances extérieures se sont dégradées depuis 2001.
L'originalité du rapport de Patrick Artus et Lionel Fontagné tient à la couverture particulièrement complète des causes du décrochage récent des exportations françaises. Les auteurs explorent en premier lieu les approches traditionnelles et concluent à leur faible pouvoir explicatif : si les déterminants macroéconomiques traditionnels (demande adressée, compétitivité-prix) ont évidemment contribué à la mauvaise performance française à l'exportation, ils ne permettent pas de rendre compte de l'écart de performance entre la France et l'Allemagne ; de même les écarts de structures sectorielle et géographique des exportations n'expliquent qu'une part très faible des écarts de croissance à l'exportation entre la France et l'Allemagne.
Les auteurs se livrent alors à une analyse axée sur les aspects microéconomiques. A partir, tout d'abord, d'analyses sur données sectorielles fines, ils identifient des sources d'asymétries importantes entre la France et l'Allemagne. Celles-ci concernent notamment la capacité des exportateurs à tirer parti des évolutions qui se produisent sur les marchés extérieurs : suite à une augmentation donnée de la demande, les exportations françaises augmentent au rythme de cette demande alors que celles de leurs concurrents allemands augmentent près de deux fois plus vite que la demande.
La réactivité des exportateurs français apparaît ainsi particulièrement faible. Par ailleurs, le pouvoir de marché dont disposent les firmes françaises sur leurs marchés à l'exportation est lui aussi bien moindre que celui de leurs homologues allemandes. Ensuite, à partir d'analyses portant sur des données individuelles de firmes, les auteurs montrent que la variation des exportations dépend largement de la variation du nombre d'entreprises exportatrices.
Ces dernières étant caractérisées par une taille plus grande et par une productivité plus forte que les autres entreprises, le rapport insiste sur la nécessité, pour dynamiser les exportations françaises et accroître la réactivité des firmes, de rendre les PME plus productives (diffusion de l'innovation, formation, investissement), plus grandes et plus flexibles.
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